Source [Causeur] Les réponses des Français musulmans au sondage IFOP publié par Charlie Hebdo – à l’occasion de l’ouverture du procès – n’inquiètent pas nos élites, lesquelles imposent une islamisation à marche forcée à la France.
Depuis mon tout premier ordinateur, il me semble, j’ai Yahoo en page d’accueil. C’est très bien, Yahoo ; ça mélange absolument tout, avec un net penchant pour le sale et le gore, les nourrissons congelés dans les Vosges et les actrices violées à Hollywood. Il n’y a pas de hiérarchie. Aujourd’hui, par exemple, parmi les cinq articles mis en avant, il y en a un sur la sodomie qui, « non consentie », est « un viol », et un autre sur Marlène Schiappa qui se dit « sidérée » par « ceux qui refusent de condamner les attentats terroristes ». Elle ne s’est pas levée avec ça en tête, Marlène, bien sûr ; c’est un sondage IFOP commandé par Charlie Hebdo qui pousse notre béret vert de l’égalité femme-homme à cette embardée digne du Printemps républicain.
En effet, alors que vient de s’ouvrir le procès des grands attentats de 2015, le journal a eu le courage, le vrai courage, de publier à nouveau, qui plus est en Une, les caricatures de Mahomet dont sont sorties les frères Kouachi et tous leurs affidés. Il ne faut pas trop faire la fine bouche et reconnaître quand l’adversaire prend des risques ; Charlie Hebdo a au moins ceci pour lui, qui est immense de nos jours, au temps du totalitarisme victimaire, de ne pas renoncer à taper aussi sur l’islam, et même s’il est moins audacieux depuis cinq ans, il ne renonce pas aux principes qui l’ont fondé, cependant que la gauche, dont il est, a presque totalement abdiqué sur ce point. Et l’édito de Riss est très beau.
Ce dernier ne rate d’ailleurs jamais une occasion de moquer l’aplaventrisme de son camp ; après les marches, les hommages et les serments, ceux de Charlie Hebdo s’étaient retrouvés seuls, explique-t-il, pour oser la gaudriole blasphématoire. Il est bien vrai que, attentat après attentat, les élites, organiquement à rebours du peuple, préfèrent promouvoir une « laïcité ouverte », produisent des féministes adeptes du niqab, traquent l’islamophobie plus résolument que l’islamisme. Elles voudraient que tout rentre dans l’ordre comme par magie, avec des ateliers Zumba pour les anciens de Syrie, des pétitions en faveur du « vivrensemble » et, afin qu’on les laisse mener cette « déradicalisation » en paix, quelques lois scélérates pour asseoir le délit d’opinion. Médine au Bataclan, le burkini, les agressions antisémites dans les « quartiers », la marche islamo-gauchiste dans laquelle s’est vautrée la France Insoumise ont été quelques-unes des nombreuses manifestations d’une « communauté musulmane » qui, loin de remettre en cause ce qui vient de chez elle, esquive constamment ses responsabilités. Combien de fois, dans des micro-trottoirs, a-t-on entendu la brave mère de famille voilée à la maghrébine dire : « C’est pas des musulmans, c’est des malades ». Et cet autre, affable étudiant en école d’ingé, affirmer que ce qui lui fait « le plus peur, c’est les amalgames », tellement qu’il ne se sent « pas en sécurité ». Et tous, évidemment, comme s’ils récitaient un slogan publicitaire, s’affirment « républicains ». Quelle image, tout de même, que celle d’une femme en burka agitant dans ses longues mains gantées de noir un petit drapeau tricolore ; comment ne pas perdre ses nerfs en entendant que c’est là un modèle d’intégration ?
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