Source [20 Minutes] Ils sont près de 6 millions d’adultes à ne pas avoir reçu, en France, au moins une première injection de vaccin anti-Covid-19. Pour les inciter à sauter le pas – et pour réduire la facture du dépistage (6,2 milliards d’euros prévus pour 2021) –, les tests ne sont plus remboursés par l’ Assurance maladie à compter de ce vendredi pour les plus de 18 ans, à moins qu’ils soient réalisés sur prescription médicale.
Et la note s’annonce salée : il faut compter environ 44 euros pour un PCR en laboratoire, 25 pour un antigénique en pharmacie. Hormis une preuve de schéma vaccinal complet ou un certificat de rétablissement de moins de six mois, ce seront les seuls moyens d’obtenir un pass sanitaire. Car les autotests, même réalisés devant un professionnel, ne sont plus pris en compte. De quoi changer la donne parmi les non vaccinés ? 20 Minutes leur a posé la question.
Une chose est sûre : parmi les centaines de lecteurs et lectrices qui ont répondu à notre appel à témoignages, personne n’a changé d’avis concernant la vaccination. « Chantage », « pass de la honte », et « liberticide » sont d’ailleurs les termes qui reviennent le plus. Mais alors, comment vont-ils faire avec ces tests payants ? Pour Marie, il faut assumer : « Mon choix (de ne pas me faire vacciner) revient à payer pour faire des sorties, explique-t-elle. Je préfère faire les tests à ma charge, étant donné que je n’en fais pas tous les quatre matins ». Idem pour Marc, qui fera, « quand ce sera nécessaire, un test antigénique, même s'(il doit) débourser 25 euros ».
Un compromis qui va demander de l’organisation, notamment pour le boulot. « Je vais payer ces tests, j’en ai besoin d’environ un par semaine pour travailler (en prenant le TGV), explique Sylvie. Quand cela sera possible, je les passerai en frais professionnels (un sur deux) ». Mais aussi pour les sorties, comme le dit Laurent : « Je (faisais) deux tests antigéniques par semaine, je n’en ferais plus qu’un pour le week-end, voir un second en début de semaine si je veux faire un resto ou autre ». Quant à Magalie, elle fera du sport… pour payer son sport. « Je suis arbitre de basket ; ce que je vais gagner en arbitrant me permettra de couvrir une partie des tests ».
A 25 ou 44 euros, le coût des tests aura quoi qu’il en soit des conséquences. « Je vais malheureusement devoir prendre en compte ces nouvelles charges dans mon budget, qui est déjà restreint par la hausse de nombreux produits de première nécessité ainsi que de l’énergie, déplore Vincent. C’est un autre coup dur pour les petits ménages français et le gouvernement risque de le payer fort aux prochaines élections », prévient-il. « Seuls les riches pourront se payer les tests », renchérit Emilie.
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