Soulèvement de la Terre : l’illégalisme tolérable

L’activisme écologique est toléré même quand il contrevient aux arrêtés. Samedi 12 et dimanche 13 octobre, Les Soulèvements de la Terre ont appelé à une mobilisation en Gironde à Lerm-et-Musset contre un projet de Ligne à Grande Vitesse dans le Sud-Ouest. Légitime ou non, l’action des militants associatifs de ce collectif illustre le laxisme dont bénéficie une mouvance auréolée du prétexte écologique.

Mêlant ridicule et sérieux, le rassemblement des « Soulèvements de la Terre » proposait des conférences mais aussi un « Grand jeu du freinage » visant à « faire de la contestation un moment convivial ». Punks à chien, professeurs en mal d’aventure et autres militants alter ont ainsi pu se retrouver pour faire entendre leurs voix alors même qu’un arrêté d’interdiction avait été pris par le préfet jeudi. Pour autant, Les Soulèvements de la Terre ont décidé de poursuivre leur action. 

Certains manifestants ont fait la foire à Bordeaux, déguisés comme pour un carnaval, d’autres, à Lerm-et-Musset ont montré un autre visage en incendiant un véhicule de gendarmerie, un incendie pas franchement éco-responsable…

 

Soutenus par des partis politiques comme La France Insoumise et les Ecologistes, ces mouvements bénéficient d’une certaine tolérance des autorités. Un phénomène qui témoigne de la capacité de ces partis politiques à intégrer les franges les plus radicales de son bord politique, là où les droites donnent sans cesse de gages face aux mouvances qui pourraient incarner une forme de radicalité sur des questions comme l’immigration ou la sécurité.

 

Ce soutien de la gauche est doublé d’une méconnaissance crasse d’une large partie de la classe politique quant aux racines et aux modes opératoires des mouvances écologiques radicales qui peuvent verser rapidement dans l’écoterrorisme.

Il y a un an, Liberté Politique publiait une brochure sur le sujet avec Daniel Dory : « Ecoterrorisme ? Comprendre et évaluer la menace ». Un ouvrage unique et indispensable pour comprendre ce phénomène. Sans faire dans le sensationnalisme et sans se voiler la face, il permet de cerner cette question de société qui devrait revenir épisodiquement dans nos sociétés occidentales.

 

Olivier Frèrejacques

Président de Liberté politique