Cela se passait près du joli village de Laroque-Timbaut, dimanche, vers 21 h.
Il y a islamiste des Champs et islamiste des champs. Hier, la « tentative d’attentat », pour parler comme M. Collomb, n’a fait qu’une victime : le terroriste lui-même. Mais le lieu, les Champs-Élysées, a occulté une autre attaque sanglante, qui a fait un blessé grave, dans un coin perdu de la France profonde, ici, à côté de chez moi.
Certes, on savait bien que notre beau département du Lot-et-Garonne (47) était, lui aussi, particulièrement touché par la gangrène islamiste. Il y a deux semaines, un coup de filet des services antiterroristes permettait d’arrêter plusieurs individus, dont un enseignant. Ce qui, après la découverte du « thésard » du parvis de Notre-Dame, révélait qu’il n’y avait pas, dans cette armée islamiste de moins en moins dormante, que des racailles, mais aussi des individus susceptibles d’être intégrés et même d’occuper des postes exigeant certaines compétences intellectuelles : enseignant, chercheur, journaliste.
Mais qui eût cru, dans nos chaudes campagnes où les blés blondissent, qu’un dimanche soir de juin où la moisson bat son plein un islamiste radicalisé de nos campagnes, avec un complice, tous deux motorisés, se seraient dirigés vers une moissonneuse-batteuse en pleine action, l’auraient immobilisée et, son conducteur descendu, l’auraient poignardé violemment en hurlant : Allah Akbar ?
Cela se passait près du joli village de Laroque-Timbaut, dimanche, vers 21 h.
Selon le journal Sud-Ouest :
« Le deuxième agriculteur présent sur le champ est venu au soutien de son collègue, avant que l’agresseur ne prenne la fuite. La victime a été opérée, sitôt arrivée aux urgences. Malgré la gravité de ses blessures, son pronostic vital ne serait pas engagé. Un suspect aurait été arrêté par la police peu de temps après les faits. L’agresseur présumé, âgé d’une quarantaine d’années, serait connu par les services de renseignement comme une personne susceptible de s’être radicalisée. Un deuxième individu, d’une vingtaine d’années, a également été interpellé à Agen dans la foulée. L’agriculteur, un Roquentin de 56 ans, est descendu pour savoir ce que l’homme, debout face à sa machine, voulait. Avant de recevoir de sa part un violent coup de couteau au niveau de l’épaule. L’assaillant, décrit comme jeune, aurait crié « Allah Akbar » avant de commettre son geste. Il aurait également eu une autre arme en sa possession, semblable à une batte de baseball, dont il n’a pas fait usage. »
La Dépêche nous apprend que l’agresseur quadragénaire était assigné à résidence depuis août 2016.
« Entendu pendant l’été 2016 encore dans un dossier judiciaire d’escroquerie à la carte bancaire, le quadra père de famille avait lors de son audition défendu les thèses de Daesh, évoquant même ses «frères» djihadistes. »
Mais dimanche, en Lot-et-Garonne, c’était jour de fête pour En Marche !, qui fit élire trois députés macroniens. Pas sûr que cette fête macronienne occulte la révolte qui gronde dans les campagnes et qui va devoir trouver rapidement un débouché et des porte-parole. Car, manifestement, le terrorisme des champs n’est pas l’une des priorités du nouveau député du lieu, M. Damaisin, pourtant adjoint au maire d’une petite commune voisine de Laroque, mais qui, dimanche soir, était occupé à fêter sa victoire avec sa suppléante Farah Hamidani.
Source : Boulevard Voltaire