La préoccupation du bien-être animal : une hypocrisie européenne de plus

Source [Boulevard Voltaire] : Aux termes d’un document dit « d’analyse » daté du 1er mars dernier, la Cour des comptes européenne s’est donnée comme objectif de trouver des solutions pour améliorer le bien-être animal.

Il faut entendre, ici, les animaux destinés à la reproduction, l’engraissement et l’abattage. Des efforts doivent être faits notamment lorsqu’il s’agit du transport de ces bêtes. Il est évidemment mis en avant le fait que les acteurs économiques en la matière tentent de réduire les coûts et de maximiser les recettes au détriment du bien-être des animaux.

Cette constatation est assez juste au demeurant, mais il s’agit, en réalité, d’une problématique permanente concernant l’économie de marché, dérégulée, voulue par l’Europe. La Cour des comptes européenne explique alors qu’il faut trouver des solutions pour éviter le déplacement des animaux dans des conditions inacceptables.

On imagine bien que les idées développées par ce collège de spécialistes ont quelque chose d’agaçant.

D’abord, puisque ce type d’institution n’est jamais avare de formules vides de sens et de contenus, voilà ce que l’on nous propose in fine : « Promouvoir des changements structurels pour rendre le système alimentaire plus durable. » L’Europe veut mettre en place une stratégie dite « De la ferme à la table ». Autrement dit, si l’on comprend la proposition de cette Cour des comptes, il faudrait limiter le déplacement des animaux, raccourcir le chemin entre l’éleveur et le consommateur. Bref, l’Europe de Maastricht ferait désormais la promotion d'un certain localisme après avoir complètement détraqué le marché de la consommation.

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