Hongrie : Face au boycott, Coca-Cola cède à la pression et retire sa pub pro-LGBT

 

Coca-Cola recule, et renonce à utiliser des visuels pro-lgbt pour vendre ses produits. C'est en Hongrie, mais cet exemple prouve la puissance que peut incarner un conservatisme qui s'assume dans l'espace public.

Source [parismatch.be]

CitizenGo, l’organisation conservatrice publiant des pétitions contre l’homosexualité, l’euthanasie ou l’avortement, s’est félicitée du succès de sa campagne contre les pubs de la marque américaine.

 

C’était au début du mois d’août. Une série d’affiche élaborée par la cellule marketing de Coca-Cola Hongrie, ouvertement pro-LGBT et prônant l’amour de l’autre, enclenchaient une triste polémique au pays de Viktor Orban, Premier ministre ultra-conservateur de l’État d’Europe centrale. Sur une affiche on pouvait apercevoir deux jeunes femmes s’embrasser sensuellement autour d’une bouteille de Coca, sur une autre deux jeunes hommes enlacés la boisson à la main, quand une troisième nous montrait deux amoureuses siroter le rafraîchissement à la paille, les yeux dans les yeux. Le tout sous le slogan « Love is love – Zéro sucre, zéro préjudice ».

 

 

 

 

Rien de très choquant direz-vous, bien au contraire, surtout quand on sait que la campagne du géant américain, diffusée dans les rues et le métro de Budapest, suivait le thème « Love Revolution », slogan du gigantesque festival de musique Sziget, qui débutait le mercredi 7 août. Sauf que dans la nation du Fidesz, le parti nationaliste et conservateur de Viktor Orban – qui a écrasé la concurrence aux dernières élections européennes, surfant sur son discours anti-immigration -, ce genre de message ne passe pas.

 

Et en premier lieu chez les membres du parti au pouvoir. Le député de l’Assemblée hongroise et membre du parti conservateur, István Boldog, appelait dans la foulée au boycott de la campagne sur son compte Facebook en partageant une photo du célèbre logo de la marque barré d’une ligne noire. « Je me démarque de la campagne d’affiches Coca-Cola. Tant qu’ils ne retireront pas leurs affiches provocantes de Hongrie, je ne consommerai pas leurs produits ! Tout le monde, s’il vous plaît ! », commentait l’homme politique. Le média conservateur Pesti Scárok lui apportait son soutien en dénonçant un « siège » du « lobby homosexuel ».

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