Henri d’Anselme ne plaît pas à tout le monde

Source [Ojim] : Le 8 juin 2023 avait lieu, dans un parc pour enfants d’Annecy, une attaque particulièrement barbare où un réfugié Syrien a ciblé des nourrissons dans leur poussette. Un jeune homme d’une vingtaine d’années, Henri d’Anselme, s’est interposé et a permis d’entraver la marche macabre de l’assaillant. Mais pour nos amis les journalistes le profil d’Henri, chrétien enraciné, pose problème.

20 Minutes compare Henri… à l’assaillant

Nos lecteurs sont habitués à la coutumière dénonciation de l’hydre d’extrême droite dans nos grands médias. Il y a quelques semaines seulement, France 5 l’a illustré. Cette fois-ci, c’est le journal 20 Minutes qui se charge de la besogne. Dans un article publié le 12 juin, soit quatre jours après l’attaque, le « héros au sac à dos » est comparé à Abdalmasih H., l’assaillant. Ainsi, nous lisons : « Henri n’en reste pas moins un humain… avec son passé et ses éventuelles casseroles », et plus loin : « le jeune homme va peut-être tomber de son piédestal ». De quelles casseroles est-il question ? Henri est rédacteur pour le journal L’Homme nouveau, un journal catholique, que l’article classe comme « d’extrême droite ». Ah le salaud ! Il sauve des enfants mais il est d’extrême droite !

Deux profils pourtant bien différents

La suite de l’article vaut le détour. Elle compare l’assaillant et son opposant, établissant un parallèle très contestable, pour ne pas dire malhonnête, entre les deux. L’article explique que les deux hommes se revendiquent d’une religion commune, le christianisme, et sont tous deux « des nomades, des voyageurs ». Tout d’abord, en quoi est-ce utile d’appuyer sur l’aspect religieux ? Certes, ils sont tous deux chrétiens, et alors ? Serait-ce alors pertinent de faire un parallèle entre les frères Kouachi et Ahmed Merabet, policier tué lors du massacre de Charlie Hebdo, parce qu’ils sont de confession musulmane ? Ont-ils des points communs en dehors de cela ? Ensuite, concernant le fait qu’il s’agirait de deux voyageurs, la comparaison est osée. En effet, Adbalmasih est un migrant syrien ayant passé dix ans en Suède pour finalement arriver en France. Il est le prototype typique de l’homme déraciné, comme il en arrive des centaines de milliers chaque année. Henri, quant à lui, est un jeune français qui se trouvait en pèlerinage afin de redécouvrir nos cathédrales et sensibiliser le public sur leur conservation. Une initiative que l’on pourrait qualifier d’enracinée. Nous constatons donc l’opposition fondamentale entre ces deux conceptions.

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