Le pays réel a clairement rappelé qu’il est en opposition formelle avec ces dérives dangereuses pour l’humanité.
La séance des États généraux de la bioéthique qui se déroulait le lundi 27 mars a été le cadre d’un coup de théâtre historique exprimant une opposition massive à la GPA et à la PMA sans père.
Le parterre des « experts » avait pourtant été choisi avec une « grande neutralité ». Quatre soutiens de la PMA : René Frydman, professionnellement intéressé par l’évolution du droit, une psychanalyste, une juriste et l’ancien ministre Leonetti. Et une opposante, une étudiante en 3e cycle de Sciences Po.
Tentant une présentation neutre et institutionnelle, leurs discours ne cachaient pas, à l’exception de Leonetti, un militantisme affiché pour la PMA sans père et/ou pour la GPA. Les propos pouvaient parfois être terribles et d’une froideur technocratique. Parlant de spermatozoïdes donnés récemment, la psychanalyste n’hésita pas à préciser que c’était du matériel neuf (sic), suscitant la sidération de l’assistance face à cette chosification de l’humain.
Le professeur Jacques Testart, à l’origine de la première fécondation in vitro française, était le grand absent de ces débat, alors qu’il est désormais farouchement défavorable à ces dérives. Selon l’organisateur Emmanuel Hirsch, il aurait refusé de venir.
Là où ces rencontres ont été le un véritable revirement, c’est que le mythique amphithéâtre Boutmy de Sciences Po, qui a accueilli les États généraux, était majoritairement composé de personnes totalement hostiles à la PMA et la GPA. Le journaliste de L’Humanité lui-même, dans son style caricatural, devait synthétiser son compte rendu par un sous-titre « Experts mesurés, réacs mobilisés, lesbiennes expulsées… »
Effectivement, la séance a commencé par un happening lesbien LGBT avec une immense banderole « Nous ne sommes pas votre sujet de débat », très rapidement rejeté par l’assistance, suivi d’un militant LGBT, bardé de piercings, au troisième rang, lui aussi conspué par les présents.
Hormis quelques étudiants de Science Po ou du célèbre lycée Henri-IV, tout devant, l’assistance était fortement mobilisée contre la GPA et la PMA. Ainsi, la totalité des interventions réalisées spontanément par les citoyens étaient-elles toutes orientées contre la PMA et la GPA.
Une jeune étudiante d’une vingtaine d’années devait lire un passage du livre Le Meilleur des mondes de Huxley, soulignant par anticipation le refus de ce monde de parler de familles naturelles. Un homme plus âgé alertait le public sur la dérive marchande de leurs mesures. Une femme, comptable de métier et adoptée, s’insurgeait qu’on ne parle pas des enfants et du traumatisme de ces derniers tandis qu’une autre, se revendiquant écologiste, demandait des comptes sur le coût de la GPA, de la PMA et de toutes ces pratiques. Un autre soulignait enfin la dérive marchande et esclavagiste de telles mesures.
Aucun intervenant citoyen n’était favorable aux pratiques fortement souhaitées par les orateurs. À chaque fois, un tonnerre d’applaudissement retentissait aux cris de « bravo », accompagnant ce refus formel, massif et réitéré de ces pratiques.
Alors que l’on se situait dans le lieu emblématique de la formation des élites de la France, alors qu’un sondage commandé souligne le prétendu accord des jeunes pour la PMA et la GPA, il apparaît nettement que les personnes favorables ne sont pas du tout mobilisées et que le pays réel a clairement rappelé qu’il est en opposition formelle avec ces dérives dangereuses pour l’humanité. On aura pu également constater que l’avocat Caroline Mecary, militante de la cause LGBT, n’osa même pas prendre la parole pour soutenir ces mesures.
Les orateurs sont finalement sortis dépités de cette séance historique, qui a certainement annoncé le basculement des États généraux de la bioéthique.