Castex : « Ne pas séparer l’Église de la loi » !

Source [Le Salon Beige] De Bernard Antony : Compte tenu de ce qu’il laisse d’ordianire paraître d’intelligence spéculative, on peut douter que ce soit le Premier Ministre Castex lui-même, qui a inventé la stupéfiante formule qu’il a fièrement adressée au pape lors de leur rencontre ce dernier lundi au Vatican.

Peut-être Macron lui avait-il soufflé, à moins qu’on ne lui ait suggéré dans quelque loge du Grand Orient.

Apparemment, François n’a pas relevé cette pure monstruosité de l’idéologie totalitaire aux antipodes de la parole du Christ : « Rendez à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu ! ». Il est vrai que ce pape-là n’a pas jugé bon naguère de contester l’étourdissante phrase prononcée par son cher monseigneur Sorondo, nommé par lui, chancelier de l’Académie Pontificale des Sciences : « La Chine est le pays qui met le mieux en œuvre la doctrine sociale de l’Église » (sic !).

La formule énoncée par le frangin Castex est non seulement aux antipodes de l’Évangile mais constitue en outre une formelle inversion de la doctrine républicaine de Séparation de l’Église et de l’État, ou plus exactement un plus haut degré dans la volonté d’annihilation de l’Église catholique : très exactement, ce qui est réalisé en Chine où l’Église ne peut qu’obéir à la loi de l’État-parti.

« Ne pas séparer l’Église de la loi », c’était une des premières mesures jacobines de la Révolution dite française avec la Constitution civile du clergé. Ce fut ce qu’imposèrent aux différentes Églises ou à ce qu’il en restait les régimes communistes et le régime nazi, auquel résistèrent héroïquement notamment les clergés polonais et les évêques allemands, Monseigneur Von Galen se dressant contre les monstrueuses euthanasies d’enfants handicapés. Comme on les effectue d’ailleurs aujourd’hui pour des handicapés ou non handicapés dans l’indifférence générale par des avortements-infanticides.

 Il n’y a semble-t-il hélas plus beaucoup d’évêques en France de la trempe de Monseigneur Von Galen.

Quant à François, ni les services de communication du Vatican et du gouvernement français ni les agences de presse n’ont rapporté qu’il aurait demandé à un Castex d’œuvrer pour plus de respect de la vie humaine dans les lois de la République.

Il est vrai que le si subtil Premier ministre français a su avoir l’infinie délicatesse de lui offrir comme un cadeau particulièrement approprié à sa culture populiste une de ces reliques qu’il apprécie : le maillot d’un joueur de foutebole argentin.