La Russie fait marche arrière sur le pass sanitaire

Source [breizh-info.com] Pendant que la France, la Grèce, l’Irlande mais aussi l’Australie vont vers la dictature sanitaire à marche forcée – ce qui provoque d’importantes manifestations – en Australie, la ville de Sydney est même bloquée ce samedi par des convois routiers de manifestants après l’annonce d’un nouveau confinement, en Russie, le pouvoir fait marche arrière et suspend à partir de lundi à Moscou et dans sa région le pass sanitaire qui y avait été mis en place fin juin.

Le 28 juin dernier, le maire de Moscou – confronté à une forte hausse des contaminations liées au variant indien (delta) du Covid – a mis en place l’obligation d’un pass sanitaire, avec un QR Code, pour se rendre dans les établissements de restauration de la capitale russe ; les mêmes mesures ont été adoptées dans la région de Moscou – qui est en Russie distincte de la ville capitale.

Ce pass n’était donné qu’aux porteurs d’un vaccin russe ou d’un test PCR négatif de moins de 3 jours, ainsi qu’aux mineurs accompagnés de leurs parents – en Russie, leur vaccination n’est pas possible. Très vite, les terrasses ont été exemptées du pass sanitaire à titre provisoire, d’abord jusqu’au 12 juillet, puis jusqu’au 1er août.

La mesure a cependant soulevé la colère de la population et est retirée à partir de ce lundi, sous le prétexte officiel de l’amélioration de la situation sanitaire – le nombre de nouvelles contaminations a été divisé par deux, il y a un tiers d’hospitalisations en moins – et de l’augmentation très nette de la population vaccinée (2 millions de premières doses en un mois, contre 1.7 millions les six mois précédents). Ces chiffres sont néanmoins à mettre en rapport avec la population de Moscou qui compte près de 12 millions d’habitants.

Le fondateur du réseau de restauration rapide traditionnel russe Mikhaïl Gontcharov, un acteur important de la filière en Russie, a expliqué qu’il avait sensibilisé les autorités contre le risque d’un crash économique si le pass sanitaire obligatoire était maintenu : « Nous avons montré dans les groupes de travail au ministère du Commerce et de l’Industrie et au conseil municipal les pertes que nous attendions, dans les réunions nous avions expliqué que le secteur ne tiendrait pas sans mesures de soutien. Nous sommes heureux qu’on peut sauver notre filière de la meilleure façon : pas par des subventions, mais en assurant sa réouverture [normale] car tout le monde doit travailler et non toucher des aides ».

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