Livr'arbitres, revue littéraire non-conforme !

Pour cette dernière semaine des entretiens de l'été, nous recevons Patrick Wagner, directeur de publication de la revue littéraire non-conforme Livr'arbitres.

Liberté Politique : M. Wagner, pouvez-vous vous présenter à nos lecteurs ?

 

Question difficile, mais pour ne pas botter en touche, disons que je suis un passionné du livre, de l’objet en lui-même et bien sûr de littérature. C’est ainsi qu’à la faculté m’est venue l’idée de faire paraître une revue tournant autour du livre et des idées (peut-être que la publication du Baucent parlera à quelques-uns de vos lecteurs), mais sortant quelque peu des sentiers battus. Avec quelques amis, jeunes et plein d’entrain, nous nous sommes lancés, et aujourd’hui, trente ans plus tard, la majorité continue de collaborer à l’aventure !

 

 

LP : Livr'arbitres, votre revue littéraire, en est à son 42ème numéro, preuve de sa longévité. Quels en sont les marqueurs et de quoi traitez-vous au fil de vos parutions ?

 

Depuis maintenant 10 ans, la nouvelle série de notre revue trimestrielle aborde des auteurs sous forme de portrait (de Montherlant à Mac Orlan, de Léon Bloy à Vialatte) et des sujets divers (la littérature coloniale) et variés (récemment nous nous sommes lancés dans un Tour de France littéraire) jusqu’à la création (nouvelles, récits de voyages).

Livr’Arbitres met également à l’honneur des écrivains contemporains, par le biais d’entretiens. Ce mélange, cet éclectisme correspond assez au profil des abonnés de notre revue, amateurs patentés ou jeunes étudiants, qui tous, y trouvent leur intérêt.

 

LP : A l'heure où la lecture et le "papier" semblent être en déclin, comment arrivez-vous à tirer votre épingle du jeu et susciter sans cesse un intérêt auprès de votre lectorat ? 

Livr’Arbitres est un bel objet que l’on aime conserver, ce que ne peut offrir une « tablette » ou un format magazine. Son format permet de le ranger dans une bibliothèque. Ses thématiques, ses sujets d’étude font que la revue ne connait pas, qu’elle ne subit pas l’esprit du temps parce qu’elle ne court pas après la nouveauté, les auteurs à succès… Livr’Arbitres, c’est aussi et surtout une quarantaine de collaborateurs réguliers, des écrivains et des critiques littéraires, des universitaires ou des anonymes, tous passionnés. Des illustrateurs également, Miège et Innocent, qui nous suivent depuis le début. Une grande famille qui, je pense, car il s’agit bien de cela, avant tout, construit au fil du temps, un socle de valeurs communes. Nous sommes le fruit d’une histoire et la littérature en est l’ossature !

LP : Quel regard portez-vous sur le monde littéraire aujourd'hui ?

 

Comme pour de nombreux domaines, il faut garder un esprit curieux. L’art moderne ne se résume pas à des concepts fumeux, il y a encore de vrais et talentueux artistes, mais ce ne sont pas toujours eux que l’on mettra en avant. Il en va de-même pour la littérature, de nombreux auteurs contemporains tiennent la route. A défaut de vous en donner quelques noms, je vous propose de les découvrir dans nos colonnes !

 

LP : Le dernier numéro est consacré aux écrivains et la mer : de quoi parle-t-il précisément ?

 

Nous aurions voulu parler de tout et de tous, mais comme à chaque fois, il nous a fallu nous en remettre aux coups de cœur de nos contributeurs. Un numéro fait 168 pages, nous avons de la place, mais nous ne pouvons aborder tout de même tous les aspects d’un auteur ou d’une œuvre. Bref, nous discriminons selon nos humeurs, ce qui donne tout de même des papiers sur Paul Chack, Edouard Peisson, Roger Vercel, Henri Queffelec, Alain Gerbault… et un beau portrait de Pierre Loti d’une quinzaine de pages.

Mais ce numéro comporte également ses rubriques habituelles et vous pourrez y retrouver un dossier sur les auteurs de Bourgogne / Franche-Comté, des entretiens avec le père Renaud de Sainte-Marie ou Michel Maffesoli, Christian Rancé ou Jean-Pierre Montal…

 

LP : Quels sont les projets à venir pour la revue et vos ambitions ?

 

Nous avons un numéro prévu pour septembre qui abordera « le prince des poètes » Maurice Barrès. Notre Tour de France littéraire nous amènera en Alsace-Lorraine, terre d’entre-deux par excellence. Enfin, nous aurons un dossier sur les rapports entre « littérature et gastronomie » sans oublier quatre beaux entretiens avec Nicolas d’Estienne d’Orves, Eric Naulleau, Romaric Sangars et Jean-Philippe Trottier et beaucoup d’autres thématiques !

Alors n’hésitez pas à rejoindre notre aventure, à vous abonner pour faire vivre la littérature et les idées !

 

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Tout au long de l’été, retrouvez nos entretiens avec des personnalités qui ont retenu l’attention de Liberté Politique. Rendez-vous vendredi pour la dernière entrevue de la saison !