Mgr Claude Feidt, archevêque d'Aix-en-Provence et Arles, a annoncé le 28 mars au cours d'une conférence de presse la guérison d'une religieuse française de 45 ans, soeur Marie-Simon-Pierre, de l'institut des Petites Sœurs des Maternités catholiques, de la Maternité de l'Etoile, à Puyricard près d'Aix-en-Provence.
Celle-ci avait été guérie de manière inexpliquée le 2 juin 2005 de la maladie de Parkinson, diagnostiquée en 2001. La guérison s'est produite de telle manière que l'archevêque d'Aix et d'Arles, à la demande du postulateur de la cause de canonisation de Jean Paul II, avait décidé d'ouvrir une enquête approfondie.
L'enquête a duré un an et ses résultats vont être transmis à la Congrégation romaine pour les causes des saints.
Sa conclusion coïncide avec celle du procès sur la vie et les vertus de Jean Paul II, instruit dans le diocèse de Rome. Cette première enquête diocésaine s'achèvera officiellement le 2 avril 2007 dans la basilique Saint-Jean-de-Latran, en présence de Benoît XVI.
Voici le témoignage de Soeur Marie-Simon-Pierre, tel que publié sur le site officiel de la postulation de la cause Vicariatusurbis.org : Le 2 avril 2005 au soir, nous étions réunies en communauté pour vivre en direct avec Rome la veillée de prière sur la place Saint-Pierre grâce à la chaîne de télévision française du diocèse de Paris (KTO). Avec mes sœurs, nous avons appris en direct le décès de Jean Paul II. Pour moi, tout a basculé, c'était l'effondrement, je venais de perdre un ami, celui qui me comprenait et me donnait la force d'avancer. Dans les jours qui suivirent, je ressentis comme un grand vide mais en même temps j'avais la certitude qu'il était toujours présent.
Le 13 mai, en la fête de Notre-Dame de Fatima, le pape Benoît XVI rend officielle la dispense pour l'ouverture du procès de béatification de Jean Paul II. À partir du 14 mai, mes sœurs de toutes les communautés de France et d'Afrique ont prié par l'intercession de Jean Paul II pour demander ma guérison. Elles prieront sans relâche jusqu'à l'annonce de ma guérison...
A Pâques 2005, je voulais regarder notre Saint-Père Jean Paul II à la télévision car je savais intérieurement que ce serait la dernière fois que je pourrais le voir. Toute la matinée, je me suis préparée à cette rencontre sachant que cela serait très difficile pour moi (il me renvoyait à ce que je serais dans quelques années). Cela était dur pour moi étant relativement jeune. Mais un imprévu dans le service ne me permit pas de le revoir.
Puis, j'étais à ce moment-là en vacances. Mon temps de repos terminé, je rentre ce 26 mai, complètement épuisée par la maladie. Or, depuis ce 14 mai, un verset de l'Évangile de saint Jean m'habite : Si tu crois, tu verras la Gloire de Dieu .
Le 1er juin, je n'en peux plus, je lutte pour avancer et tenir debout. Le 2 juin après-midi, je vais trouver ma supérieure pour lui demander d'arrêter mon activité professionnelle. Celle-ci me demande de tenir encore un peu jusqu'à mon retour de Lourdes au mois d'août et elle ajoute : Jean Paul II n'a pas dit son dernier mot. Au cours de cette rencontre avec ma supérieure, Jean Paul II était présent à notre échange, échange qui s'est déroulé dans la paix et la sérénité. Elle me tend un stylo et me demande d'écrire Jean Paul II , il est 17 heures. Avec beaucoup de difficultés, j'écris Jean Paul II . Devant l'écriture illisible nous restons un long moment en silence. La fin de la journée se déroule comme les autres.
Après la prière du soir de 21 heures, je repassai par mon bureau puis regagnai ma chambre. Il était entre 21h30 et 21h45. J'ai ressenti alors le désir de prendre un stylo pour écrire. Un peu comme si quelqu'un me disait : Prends ton stylo et écris. À ma grande surprise, l'écriture était très lisible. Je ne compris pas très bien et je me couchai. Cela faisait exactement deux mois que Jean Paul II nous avait quittés pour la Maison du Père.
À 4h30, je me réveillais, stupéfaite d'avoir dormi. D'un bond, je sortais de mon lit, mon corps n'était plus endolori, plus aucune raideur et intérieurement je n'étais plus la même. Puis un appel intérieur, une force me poussait à aller prier devant le Saint-Sacrement. Je descendis à l'oratoire. Je priais devant le Saint-Sacrement. Une grande paix m'enveloppait, une sensation de bien-être. Quelque chose de trop grand, un mystère difficile à expliquer avec des mots. Ensuite, toujours devant le Saint-Sacrement, je méditais les mystères lumineux de Jean Paul II.
Puis, à 6 heures, je suis sortie pour rejoindre mes sœurs à la chapelle pour un temps d'oraison suivi de l'eucharistie. J'avais environ 50 mètres à parcourir et là je me suis aperçue que mon bras gauche balançait à la marche contrairement à d'habitude où celui-ci restait immobile le long de mon corps. Je remarquais aussi une légèreté dans tout mon corps, une souplesse que je ne connaissais plus depuis longtemps. Au cours de cette Eucharistie, j'étais habitée par une grande joie et une grande paix. C'était le 3 juin, fête du Cœur Sacré de Jésus. À la sortie de la messe, j'étais convaincue que j'étais guérie... ma main ne tremblait plus du tout. Je partis écrire de nouveau et à midi j'arrêtai brutalement tous mes médicaments.
Le 7 juin, je me suis rendue comme prévu chez le neurologue qui me suivait depuis quatre ans. Celui-ci a constaté avec surprise la disparition de tous les signes alors que je ne prenais plus de traitement depuis cinq jours. Dès le lendemain, ma supérieure générale a confié notre action de grâce à toutes les communautés. Toute la congrégation a alors commencé une neuvaine d'action de grâce à Jean Paul II.
La religieuse a depuis cessé tout traitement et a repris une activité normale.
Pour en savoir plus :
■ Le site de la postulation de la cause de béatification de Jean Paul II
■ Le site des Petites Sœurs des Maternités catholiques
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