Source [Le Figaro] La première banque du pays, publique, ambitionne de se transformer en acteur majeur multiservice en ligne dans un contexte de forte concurrence.
Lorsqu’il y a quelques années, Mariya a pris sa retraite de la municipalité de Moscou, elle n’a guère eu le choix: sa pension lui a été versée d’office sur un compte Sberbank. Même chose pour les employés des entreprises publiques qui, pour toucher leur salaire, doivent figurer parmi la clientèle de la plus ancienne et de la première banque du pays - devant VTB, Gazprombank et Alfa. Créée en 1841 par l’empereur Nicolas 1er - «afin de fournir des fonds pour l’épargne d’une manière fidèle et rentable», la Sberbank, qui emploie 286.000 personnes, revendique dans son portefeuille cent millions de déposants particuliers et 2,7 millions d’entreprises clientes dans dix-huit pays. Un mastodonte, connu pour son bureaucratisme, mais qui a pris, depuis quelques mois, un ambitieux virage numérique, sous l’impulsion de son patron depuis 2007, Guerman Gref, un proche de Poutine.
Son objectif: développer Sberbank au-delà des activités bancaires pour le transformer en acteur majeur de l’internet russe. Grâce aux technologies intelligentes mises en place par le groupe bancaire et ses 89 filiales, Mariya, la retraitée moscovite, pourra ainsi payer ses courses au supermarché via la reconnaissance faciale. Mais elle sera aussi en mesure de faire ses courses en ligne, accéder à la télémédecine, commander un taxi et, bien évidemment gérer son patrimoine et ses services bancaires.
Cet «écosystème intégré autour du client» - l’expression est de Guerman Gref -, est programmé à l’horizon 2023. Sberbank a annoncé vouloir investir 4,7 milliards de dollars (3,8 milliards d’euros) dans cette véritable révolution et communique abondamment sur le projet, y compris sur Instagram, à destination des jeunes consommateurs. Les médias russes débordent actuellement de publicités pour le nouveau site de vente en ligne sbermegamarket.ru qui vise à concurrencer les leaders de l’e-commerce en Russie, Wildberries et Ozon.
Retrouvez l'intégralité de l'article en cliquant ici
- Guerre en Ukraine, armes nucléaires, Proche-Ori...
- Donald Trump, les perspectives d’une élection
- Comment la France peut supprimer 150.000 postes...
- Immigration : comme l’Italie, la France devrait...
- Amende, peine de prison... Avec son don quotidi...
- «Il n’y a pas un avant et un après Samuel Paty,...
- LGV du Sud-Ouest : en Gironde, des milliers de...
- Mathieu Bock-Côté : «L’État de droit divin»
- Justice: une association va attaquer la limitat...
- À trop s’occuper de la surpopulation carcérale,...