Source [Le Figaro] : Pagaille au Congrès des États-Unis, alors que des frondeurs trumpistes jugent le favori, Kevin McCarthy, trop modéré.
La nouvelle majorité républicaine à la Chambre des représentants n'a pas réussi à élire son président. Kevin McCarthy, le candidat républicain qui briguait le poste, ne pouvait pas se permettre plus de quatre voix dissidentes au sein de son groupe parlementaire. Cinq opposants s'étaient prononcés à l'avance contre sa candidature. Ils ont été près d'une vingtaine à voter contre lui mardi 3 janvier dans l'après-midi lors de trois scrutins successifs.
Au lieu des 218 voix nécessaires pour remporter l'élection, McCarthy, représentant républicain de Californie, n'a obtenu que 203 votes aux deux premiers tours. Il a fait encore pire au troisième tour, perdant le soutien de 20 collègues républicains. La séance a été ajournée en fin d'après-midi et devrait reprendre mercredi à midi.
Une formalité depuis un siècle
Cette situation est très rare, et ne s'était pas produite depuis cent ans. L'élection du président de la Chambre par le parti majoritaire n'est généralement qu'une formalité. Cette crise indique la profondeur des divisions au sein du groupe républicain. Elle paralyse aussi le fonctionnement de la chambre basse du Congrès. Tant que le président de la Chambre n'est pas élu, l'assemblée ne peut pas siéger, ni décider de l'ordre du jour, ni procéder aux nominations dans les différentes commissions parlementaires.
McCarthy a refusé de s'avouer vaincu. Après avoir reçu un appel d'encouragement de Donald Trump, il a assuré que l'ancien président lui avait demandé de rassembler le parti.
Chef de la minorité républicaine pendant la précédente législature, McCarthy était le grand favori pour succéder à Nancy Pelosi, la présidente démocrate sortante, après la victoire des républicains aux élections de mi-mandat en novembre dernier. Cette victoire avait été moindre que le triomphe annoncé mais suffisante pour reprendre le contrôle de la Chambre aux démocrates. «Le régime du parti unique démocrate prend fin», a annoncé mardi la représentante républicaine Elise Stefanik en désignant le candidat. «Kevin McCarthy est un conservateur convaincu», avait assuré à ses collègues républicains celle qui s'oppose à l'avortement, soutient le droit au port d'armes à feu et se dit déterminée à réduire les dépenses publiques. Tous n'ont pas été convaincus.
Retrouver l'intégralité de l'article en cliquant ici
- Donald Trump, les perspectives d’une élection
- Comment la France peut supprimer 150.000 postes...
- Immigration : comme l’Italie, la France devrait...
- Amende, peine de prison... Avec son don quotidi...
- «Il n’y a pas un avant et un après Samuel Paty,...
- LGV du Sud-Ouest : en Gironde, des milliers de...
- Mathieu Bock-Côté : «L’État de droit divin»
- Justice: une association va attaquer la limitat...
- À trop s’occuper de la surpopulation carcérale,...
- «Un échec de la politique du maire» : Orvault,...