Source [Le Figaro] : L'ergothérapeute évoque l'accompagnement de la fin de vie et le combat de nombreux soignants pour la dignité des plus fragiles. Selon elle, il existe une autre voie, entre la souffrance et l'euthanasie.
LE FIGARO. - Qu'est-ce que la «dignité» ? Est-elle la condition sine qua nond'une relation soignant-soigné ?
Élisabeth DE COURREGES. – La dignité est une dimension ontologique : tous les hommes sont porteurs d'une dignité, qui est liée à leur humanité. Cette dignité personne ne peut la diminuer ou la soustraire. Pour la définir, je reprends des mots de Lévinas : «La dignité, c'est ce qui fait que je ne peux pas tuer l'autre». Elle est infiniment respectable et doit être entretenue.
Beaucoup de domaines nous ramènent à l'importance de cette dignité. Le droit par exemple, rappelle cette dimension universelle de la dignité humaine dans la déclaration universelle des droits de l'homme adoptée le 10 Décembre 1948, rédigée après la prise de conscience de la Shoah : «La reconnaissance de la dignité inhérente à tous les membres de la famille humaine et de leurs droits égaux et inaliénables constitue le fondement de la liberté, de la justice et de la paix dans le monde. […]…
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