Source [Contrepoints] : Pour Gabriel Robin, nier les ressentis et les souffrances bien réelles des Français ne fera pas reculer cette « vague populiste » crainte par Patrick Cohen.
Il arrive que des « faits divers » fassent tache d’huile, soient plus commentés que d’autres et suscitent une réaction vive dans la société. Ils deviennent alors des faits de société, généralement parce que leur nature s’inscrit dans un arc plus global illustrant un phénomène touchant l’ensemble de notre vie collective. Les Français se disent alors que cela peut « arriver à tout le monde ». La nuit tragique de Crépol, durant laquelle un bal populaire a été attaqué par une bande de jeunes d’une cité voisine de Romans-sur-Isère, causant la mort d’un adolescent et 15 blessés, est de ceux-là.
Pis encore, les divers témoignages de victimes diffusés par les médias à la suite, notamment ceux du Dauphiné Libéré, ont donné une couleur supplémentaire à ce drame, puisque neuf personnes ont rapporté avoir entendu des insultes et des menaces à caractères racistes proférées par les agresseurs qui ont manifesté leur intention d’attaquer des « Blancs » ou des « gwers ». Le terme « gwer », désignant péjorativement les Européens en arabe vulgaire, peut d’ailleurs être distinctement entendu sur l’une des vidéos documentant l’attaque.
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