Agressions et menaces, les édifices religieux n’ont pas été épargnés, pour Pâques

Source [Boulevard Voltaire] : Malgré une « vigilance accrue en particulier à l'égard des lieux à caractère religieux durant la période des fêtes de Pâques » demandée par Bruno Retailleau aux forces de l’ordre à l’approche de Pâques, des menaces et des agressions à Notre-Dame de Paris, en Normandie, ou dans les Bouches-du-Rhône et le Gard n’ont pu être empêchées.

Le prêtre giflé

Une paroissienne de Beaucaire, accompagnant sa fillette de 7 ans au Chemin de Croix vendredi dernier, raconte à BV le choc qu'a été pour elle et sa fille de voir le prêtre frappé après avoir demandé à un homme de se calmer et de se tenir correctement pendant l'office : « le prêtre lui a demandé à plusieurs reprises de faire moins de bruit. Quelques minutes après, il s’est avancé vers le prêtre, personne n’a réagi car tout le monde était en prière. Il a mis une gifle au prêtre et est parti en courant. Quand on s’en est rendu compte, il était déjà dehors. Il a été filmé par les caméras de la ville et a été interpellé le lendemain ». Cette maman inquiète explique avoir été dissuadée par cet évènement d’assister aux autres offices de la Semaine Sainte car, selon elle, « l’église est très peu fréquentée et en cas d’agression, nous sommes les victimes préférées des extrémistes ». Selon le diocèse de Nîmes auquel appartient Beaucaire, relayé par France Bleue, il s’agit d’un acte isolé et sans lien avec la religion. Une plainte a été déposée par la victime, raconte CNews d'après une source policière, mais l’homme, qui serait un chrétien latino-américain fidèle de la paroisse, n’est pas le seul à avoir violemment interrompu les offices de cette semaine sainte.

Empoigné par le col

A Lisieux, ce même 18 avril, le prêtre a été empoigné par le col et menacé à deux reprises par un homme. Ouest-France rapporte que la garde à vue du suspect a été levée en raison de son état psychiatrique, « le parquet de Lisieux a ouvert une procédure judiciaire pour violence sans ITT en raison de la religion » continue l’article.

A Nîmes, pendant les sessions de confession proposées aux fidèles dans l’église Sainte-Félicité et Sainte-Perpétue, une fidèle témoigne auprès de BV qu'une femme manifestement sous l’emprise d’alcool ou de stupéfiant, s’est avancée vers le maître autel avec fracas, a renversé la barrière de sécurité avant de repartir en lançant derrière elle un paquet. Plus de peur que de mal puisque le paquet n’était qu’une brioche mais la présence de militaires en surveillance devant l’église n'a pas été suffisamment dissuasive. D’ailleurs, comme à Beaucaire où la maman racontait que la présence de militaires, loin de rassurer sa fille, l’inquiétait, un homme attendant son tour de confession disait lui aussi s'en alarmer.

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