Le Pape François a été accueilli mercredi 23 septembre à la Maison Blanche par Barack Obama, premier évènement officiel de sa visite à Washington. Devant près de 20 000 personnes installées dans les jardins de la résidence présidentielle, dont les cardinaux américains, les responsables de la conférence épiscopale et les évêques auxiliaires de Washington, le président américain et sa femme Michelle ont salué le Saint-Père. Les honneurs militaires ont été rendus et les hymnes nationaux ont été interprétés par le corps des Marines.
« Il n'y a pas autant de monde d'habitude dans les jardins de la Maison Blanche ! » a lancé le président américain souriant, dans ses mots d'accueil au Saint-Père, votre message d'amour et d'espoir inspire des millions de gens, c'est un grand honneur de vous recevoir. » Obama a rendu hommage au rôle des catholiques dans la société américaine, et fait part de ses souvenirs personnels à Chicago quand il côtoyait des communautés catholiques hispaniques très engagées auprès des exclus.
Le président américain a fait part de son admiration pour le Souverain Pontife, le remerciant d'avoir œuvré pour la réconciliation avec le peuple cubain, pour ses appels constants à la paix et à suivre la voix de la diplomatie. « Nous sommes à vos côtés pour défendre la liberté religieuse » a également lancé le chef de la Maison Blanche, déplorant que de nombreux chrétiens soient menacés dans le monde en raison de leur foi. […]
Liberté religieuse
Dans son discours le Pape s’est prononcé en faveur d’une société authentiquement tolérante et inclusive. Il a plaidé en faveur du droit à la liberté religieuse, l’un des plus précieux acquis de l’Amérique. Citant les évêques américains, le Pape a demandé à tous les citoyens américains de préserver et défendre cette liberté de tout ce qui la menacerait ou la compromettrait.
Les évêques américains se sont battus avec détermination contre l’Obamacare, la réforme du système de santé obligeant les institutions religieuses à offrir à leurs employées une assurance maladie couvrant la contraception. Pour l’Église américaine, le droit à la liberté religieuse est aujourd’hui limité par des politiques qui violent la liberté de conscience des croyants. Ils ont donc reçu le soutien public du Souverain Pontife.
En revanche, François est allé dans le sens de Barack Obama en saluant de manière appuyée ses efforts en vue de réduire la pollution. « Il semble clair que le changement climatique est un problème qui ne peut plus être laissé à la future génération » a souligné le Saint-Père. « En ce qui concerne la sauvegarde de notre “maison commune”, a t-il souligné, nous vivons un moment critique de l’histoire. »
Il est encore temps de procéder aux changements qui s’imposent, sans oublier de prendre en considération les millions de personnes vivant dans un système qui les a marginalisés. Ces exclus crient vers le ciel et frappent aujourd’hui avec force à la porte de nos maisons, de nos villes et de nos sociétés.
Sans citer explicitement le dossier cubain, le Pape a enfin salué les récents efforts visant à recomposer les relations rompues. Il s’agit d’étapes positives sur le chemin de la réconciliation, de la justice et de la liberté, a-t-il dit avant d’exhorter le peuple américain à soutenir les efforts de la communauté internationale pour protéger les personnes vulnérables et encourager les modèles de développement intégral et inclusif. « J’attends impatiemment ces jours à passer dans votre pays a conclu François avant de lancer un “Dieu bénisse l’Amérique !” salué par un tonnerre d'applaudissements.
Source : NewsVA
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