En ce soir d'élection du 17 mai 2012, la France tout entière retient son souffle : que va faire le président élu ? Partir naviguer en Méditerranée, organiser un débat sur la burqa, créer une nouvelle taxe carbone, ou se disperser fébrilement sur l'accessoire pour ne pas s'occuper de l'essentiel ? Va-t-il, comme cela est si fréquent, tourner le dos à l'espoir profond des Français en dépit des promesses de campagne, et renier ainsi, une nouvelle fois, l'honneur de l'élection ? Va-t-il suivre la pente des faiseurs d'opinions unanimes et des principaux responsables de ce que le général de Gaulle appelait le Système ", et laisser la France renoncer définitivement à être ? Va-t-il s'en remettre à ce que Bernanos appelait " l'extraordinaire légèreté des "gens sérieux" " ? La situation est si grave qu'il pourrait se poser la question : " Par où commencer ? " Par le Fouquet's ? Non. Il va s'enfermer seul avec ses dossiers, et passer la nuit sur douze mesures ne répondant pas nécessairement toutes aux angoisses immédiates des Français, mais qui pourtant sont décisives pour l'avenir... C'est la raison pour laquelle il doit les décider tout de suite : demain à l'aube, il le dira au monde entier, la France change de cap, elle a choisi la vie.