A la rencontre internationale de Genève sur la situation en Syrie, la Russie tient fermement le gouvernail du bateau des négociations par temps houleux face aux Etats-Unis et à leur acolyte français.
Le chef de la diplomatie du Kremlin a pu arguer d’une déclaration médiatique de Bachar el-Assad offrant un marché à Washington : le maître de Damas dit accepter de neutraliser son stock d’armes « toxiques » si les Américains ne menacent plus son pays et cessent de livrer des armes aux rebelles.
L’ONU a révélé peu après avoir reçu du régime syrien un « document d’adhésion » à la convention sur les armes chimiques. Toute frappe contre Damas serait inutile, disent les Russes. Les garanties d’Assad ne sont pas suffisantes, répondent les Américains…
Dans cette affaire, les Occidentaux, Etats-Unis et Europe de l’Ouest, en particulier la France, paraissent déstabilisés et affaiblis pour le moment devant la capacité de manœuvre du gouvernement russe, qui se pose en sauveur de la paix, dans un contexte il est vrai très menaçant.
Cependant, des voix discordantes dénoncent un stratagème visant à gagner du temps. La paix en Syrie semble une Arlésienne qui se fait beaucoup attendre pendant que s’accumulent cadavres et ruines. D.L.
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