Souvent qualifié de maître des horloges par les éditorialistes, le président Macron aura, faute de réussite avec sa trêve olympique, sabordé la trêve estivale et montré qu’à défaut de maîtriser la situation, il était bien capable de pourrir les vacances des Français !
Habituellement considérés comme une période de pause, les deux mois d’été auront maintenu la politique au cœur de l’actualité. De la dissolution au suspense entourant le nom du futur Premier ministre en passant par la récupération permanente des JO, le président aura occupé le terrain.
Le choix de dissoudre juste avant les Jeux Olympiques et en plein été sans que rien ne l’y oblige témoigne de l’impulsivité d’un président probablement resté bien jeune et impétueux dans sa tête. Quant au besoin de se montrer en toutes occasions lors des Olympiades et cette manie tactile presque compulsive à l’endroit des athlètes, elle confine sinon à un trouble émotionnel, au moins à un besoin de reconnaissance mal placé pour quelqu’un qui se trouve déjà au sommet de l’Etat.
En nous imposant deux mois de polémiques à une période de l’année habituellement propice au repos pour les Français, durant laquelle les rédactions des médias s’en tiennent à la publication d’articles plus intemporelles, Emmanuel Macron témoigne d’une forme de mépris par rapport aux usages du pays dans lequel il a été élu. De notre côté, il nous est toujours possible de nous extraire de l’actualité et de ses polémiques grâce à des petites (ou grandes) cures d’ascèse informationnelle et numérique. Pour cet été, Liberté Politique a préféré poursuivre les éditos d’une actualité envahissante qui méritait souvent d’être traitée !
Avant une rentrée qui s’annonce bouillonnante, alors que le président a convoqué les chefs des oppositions et des groupes à l’Assemblée nationale vendredi 23 août, le mois de septembre devrait voir la tension monter crescendo ! Capable de tout, le président semble même prêt à recevoir la postulante au poste de Premier ministre du Nouveau Front Populaire Lucie Castets. Le chef de l’Etat pourrait ainsi être disposé à placer à la tête du gouvernement la candidate d’une coalition politique qui dispose de moins d’un tiers des sièges au Palais Bourbon… Si tel est le cas, il paraît naturel que la principale intéressée nommera des ministres Insoumis et subira rapidement une motion de censure du RN, des LR et du centre et sera donc évincée.
Le « monde d’après » d’Emmanuel Macron aura ainsi vu ressusciter l’instabilité gouvernementale de la IIIème République.
L’avenir politique à court et moyen terme est bouché pour toutes les forces politique en présence dans le pays. Il convient donc de fourbir ses armes et de préparer le coup d’après. Quant à nous, il nous revient de savoir faire abstraction des marasmes de l’époque, le temps de reprendre des forces et de se rejeter, chacun avec nos moyens et notre rôle, dans la bataille !
Olivier Frèrejacques
Président de Liberté politique
- Absence du pape François à Notre-Dame : une bie...
- Bayrou Premier ministre, Emmanuel Macron remet...
- Requiem pour la Syrie
- Motion de censure, le bal des hypocrites
- Macron : la repentance et la France en tout petit
- Motion de censure : le crépuscule de Michel Bar...
- La pénible litanie féministe
- Alliance contrainte, alliance éphémère ?
- Les « irremplaçables », une autre facette du co...
- 2027, rien ne sert de courir, il faut partir à...