Voilà une rentrée riche en promesses d’avenir : le ministre de l’Éducation nationale, Jean-Michel Blanquer, annonce comme la priorité de l’année scolaire 2018-2019 la revalorisation de l’arabe à l’école par l’enseignement accru de cette langue, pour lui redonner du « prestige ». Le moins que l’on puisse dire est que le ministre a le sens des priorités.
Si l’utilisation de l’écriture inclusive, dans les directives internes et externes de l’Éducation nationale, progresse inexorablement, et si les élèves ne lisent plus et ont de plus en plus de mal à écrire, l’objectif éducatif du moment, c’est le prestige de l’arabe. Tout cela dans une intention très louable, « désislamiser la jeunesse », intention à laquelle est accrochée un moyen pour le moins curieux. Pour désislamiser les jeunes, faut-il en effet leur offrir des cours d’arabe ? Autrefois, on considérait que l’apprentissage de la langue et de la culture française étaient les meilleurs vecteurs de l’intégration. C’était il y a si longtemps… Nul doute que cette politique sans dessus dessous aura les effets escomptés : normaliser un peu plus une culture qui se donne pour objectif de combattre la nôtre.
En attendant la mise en place des classes d’arabe, l’Éducation nationale met tout en œuvre pour que son système éducatif offre le meilleur des repoussoirs. Nous savions depuis le printemps que Jean-Michel Blanquer était très soucieux de travailler « la main dans la main » avec sa collègue aux Droits des femmes, Marlène Schiappa. Ainsi donc, dame Marlène estime qu’il faut plus de pères dans les réunions parents-professeurs, mais que le fin du fin consiste faire un bébé sans papa ; en outre, elle souhaite se porter garante de la mise en œuvre réelle, dans les classes, des trois séances annuelles d’éducation sexuelle préconisées par la loi depuis 2001. Tiens, tiens, voilà que pointe le nez de l’ancienne rédactrice de livres pornographiques qu’elle est… N’en doutons pas : tout cela va stopper net la désaffection massive des Français pour l’enseignement public.
Un peu plus d’un an après l’élection d’Emmanuel Macron, le « retour aux fondamentaux » dans l’éducation n’est malheureusement pas celui que certains étaient en droit d’espérer.
L’éducation reste donc un chantier prioritaire en friche. Tous ceux qui souhaitent donner à leurs enfants les moyens de se construire solidement pour affronter avec exigence les défis du monde en décomposition qui les attend en sont actuellement pour leurs frais. Très heureusement, dans leurs choix éducatifs, certains veillent à ne pas sacrifier l’essentiel : la formation de personnes libres et droites, fières de leurs racines et puisant dans un savoir solide hérité des siècles. Certaines écoles répondent à leurs attentes, Dieu merci. Puissent ces dernières se multiplier, afin de contrer efficacement la perversion assumée de la jeunesse par le pouvoir.
François Billot de Lochner
Président de la Fondation de Service politique
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