Alors que la page 2022 commence à se tourner, l’année à venir sera politiquement pleine d’enjeux. Emmanuel Macron envisagera-t-il une dissolution de l’Assemblée nationale ? L’évolution incertaine de la guerre en Ukraine aura-t-elle une conséquence pour la France ? Au milieu de ces très hypothétiques perspectives, la question de l’euthanasie pourrait revenir de plein fouet pour satisfaire l’image de « réformiste » qu’entend porter le pensionnaire de l’Elysée.
Occuper le terrain médiatique
La présidence Macron, qu’il s’agisse du premier comme du second mandat, semble être dominée par le règne de la communication. Aux déclarations intempestives de la crise sanitaire, s’ajoutent les messages incessants inhérents aux réseaux sociaux et aux petites ambitions des lieutenants du président. Les six années passées ont été riches en événements, faisant se succéder crise des Gilets Jaunes, réforme des retraites, crise sanitaire et enfin une guerre en Ukraine induisant ses corollaires que sont les crises énergétique et économique. Dans cette cohue médiatique, Emmanuel Macron a souvent veillé à se placer au centre, ménageant sa majorité plurielle allant du centre droit au centre gauche. Contraint par une situation économique déplorable, le président ne pourra pas occuper le terrain seulement en faisant des reportages photos avec son nouvel ami Zelensky. L’hypothèse de se rabattre sur une réforme sociétale apparaît alors très probable.
Satisfaire son hémisphère gauche
Emmanuel Macron fait cohabiter dans son entourage ministériel des personnalités aux parcours très divers. Des profils allant de Gérald Darmanin, caporal en carton-pâte qui se rêve en Nicolas Sarkozy, au ministre de l’Éducation Pap Ndiaye, plébiscité par les sphères indigénistes et d’extrême gauche. Le porte-flingue de cette armée d’opportunistes, Elisabeth Borne, est, elle, issue du Parti Socialiste. Un chef d’orchestre qui ne peinera pas à mobiliser la vieille-garde dissidente du Parti Socialiste, soucieuse de défendre la légalisation de l’euthanasie depuis plusieurs décennies. Le maire de Dijon François Rebsamen est de cette gauche maçonnique qui a fait de ce thème un sujet de prédilection. La nouvelle génération macroniste, biberonnée au relativisme, ne devrait montrer aucune réticence, bien au contraire. Les oppositions seront également dans l’embarras : à gauche, on ne pourra que constater que la majorité fait ce que les parties-prenantes de la Nupes ont toujours voulu faire. Quant aux droites, elles vont se trouver une nouvelle fois tiraillées entre l’idée de s’opposer à un texte dangereux et contre-nature et la peur de passer pour ringardes. Enfin l’Église, empêtrée dans des scandales à répétition, n’aura guère de marge de manœuvre pour peser dans un tel débat. Pour ce combat, ce sont les associations et quelques très rares personnalités politiques qui devront peser de tout leur poids.
Comprendre pour combattre
Dans ce contexte d’offensive pro-euthanasie, Liberté Politique publie sa revue de fin d’année sur ce thème, en donnant des outils pour comprendre les différents aspects de cette question de société à travers des études menées autour du travail parlementaire portant sur l’euthanasie mais aussi grâce aux contributions multiples et variées d’associations engagées en la matière et d’un éclairage sur l’encyclique de 1995 Evangelium Vitae. Ce numéro 94 de la revue est disponible en vente directe (numéro limité) et en abonnement pour vous et même pour un élu de votre choix !
- Absence du pape François à Notre-Dame : une bie...
- Bayrou Premier ministre, Emmanuel Macron remet...
- Requiem pour la Syrie
- Motion de censure, le bal des hypocrites
- Macron : la repentance et la France en tout petit
- Motion de censure : le crépuscule de Michel Bar...
- La pénible litanie féministe
- Alliance contrainte, alliance éphémère ?
- Les « irremplaçables », une autre facette du co...
- 2027, rien ne sert de courir, il faut partir à...