"Retirer les enfants le plus tôt possible de leur conditionnement familial et culturel", voici le projet d’un ministre de l’actuel gouvernement socialiste français. Cela a été le programme de toutes les dictatures, et notamment de celles qui concernent Enfants du Mékong : celle des communistes et des communistes khmers rouges.
Arracher l’enfant à l’amour de ses parents, c’est le priver du fondement même de ce qui structure la personnalité d’un homme ou d’une femme. Tous les psychologues expliquent les blessures très profondes d’une enfance privée de l’amour de ses parents. Il y a dans ces terrifiantes théories un remake angoissant de ce que l’histoire récente a expérimenté. Enlever l’enfant de l’amour familial, c’est vouloir le programmer dans une société révolutionnaire pour en faire un individu sans racine et dépourvu d’autonomie de jugement.
J’ai accompagné et j’accompagne encore ces enfants arrachés à leurs parents et transformés en citoyens aveuglément soumis au parti. Certains ont été enfants-soldats, ils l’ont été dans les armées des forces révolutionnaires que les amis de notre gouvernement acclamaient comme des libérateurs.
Aujourd’hui ces anciens enfants survivent à coup de psychotropes et de longs séjours dans des cliniques psychiatriques. L’un d’entre ceux qui me sont chers, à l’hôpital de Garches, sortant de son coma après une tentative de suicide, m’avouait :
— Monsieur je vous aime… parce que vous m’aimez.
Il y avait dans la détresse de cet adolescent perdu, l’incompréhension d’un monde où des idéologues formés sur les bancs de nos universités l’avaient jeté.
Certains me trouveront trop sévère à l’encontre de nos intellectuels devenus ministres. Pourtant ceux-ci prétendent vouloir changer la civilisation. Ils l’ont dit. J’ai, pour dénoncer leur folie idéologique, l’immense cohorte de mes enfants du Mékong, broyés, exténués de souffrance, terrifiés et désespérés par les idéologues que leurs pères et eux-mêmes soutenaient fébrilement.
J’ai trop vu pendant plus de trente ans les drames impitoyables, les sanglots inconsolables des peuples et surtout des enfants de ceux-ci pour ne pas consacrer toute ma vie à mettre en garde contre l’idéologie de ceux qui veulent formater l’homme à leur image.
J’éprouve à l’encontre du communisme et des idéologies qui se caractérisent toujours par la haine de la famille et de l’Église la même horreur que pouvaient éprouver les résistants à l’encontre du nazisme.
Aujourd’hui, je trouve magnifique le soulèvement de notre peuple qui veut défendre avec détermination le sanctuaire de l’amour qu’est la famille.
Yves Meaudre est directeur général des Enfants du Mékong, Grand Prix des droits de l’homme de la République française.
Radio Notre-Dame, 26 avril.
Photo : © LMPT-Bonnafont/Liberté politique
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