Le collège des Bernardins est sur le point d'ouvrir ses portes. Mgr Vingt-Trois a présenté le chantier à la presse jeudi 9 mars.

En 1245, Innocent IV demande aux cisterciens de venir faire des études de théologie et de philosophie à Paris.

Les cisterciens quittent leurs campagnes et construisent en 1247 au lieu dit Le Chardonnet, sous l'impulsion d'Etienne de Lexington, un collège de 71 mètres de longs et de 14 de large sur le plan des abbayes de l'époque. Ce collège Saint-Bernard sera rapidement appelé le collège des Bernardins. Des milliers d'étudiants vont s'y succéder. Certains deviendront pape.

À la Révolution française il est vendu comme bien national ; après avoir été transformé en prison et en entrepôt, il devient en 1845 une caserne de pompiers, puis l'internat d'une école de police. Finalement l'Église, son premier propriétaire, le rachète. Sous l'impulsion du cardinal Lustiger, les bâtiments restaurés et embellis s'apprêtent à revenir à leur destination d'origine.

Ce prodigieux chantier de 4 000 m2 et de 50 millions d'euros financés à hauteur de 35 % par le diocèse de Paris, 30 % par l'État et 35 % par du mécénat, est en cours d'achèvement après presque quatre ans de travaux. La restauration et l'aménagement des lieux ont été conçues et pilotées par l'architecte Jean-Michel Wilmotte en lien avec les Bâtiments de France.

L'École cathédrale l'intégrera au début de la nouvelle année scolaire. Il sera aussi un lieu de recherche et de débat pour l'Église et la société . Dans ces volumes superbes et respectés, des espaces bourrés de technologie ont trouvé leur place, dédiés à des expositions, des auditions, des projections, des colloques ou des rencontres, ainsi qu'une bibliothèque de 7 000 volumes.

On disait l'Église incapable de grands projets architecturaux. La réouverture prochaine du collège des Bernardins, dans la fidélité à sa vocation première, témoigne heureusement du contraire.

Pour en savoir plus :

■ Page d'accueil du site du Collège des Bernardins (en construction)

■ Le Collège sur le site du diocèse de Paris

■ D'accord, pas d'accord ? Envoyez votre avis à Décryptage

■

Du même auteur :