Source [Le Figaro] Il doit commémorer la reprise des relations diplomatiques, en 1921. Mais le rapport Sauvé est dans les esprits.
Des présidents et des premiers ministres, il y en a toutes les semaines au Vatican. Mais, alors que les conclusions du rapport Sauvé sur les abus sexuels dans l’Église sont encore dans toutes les mémoires, la visite de Jean Castex, ce lundi au Vatican, prend une tournure particulière. Le premier ministre, dont le voyage était initialement prévu pour commémorer le centenaire de la reprise des relations diplomatiques avec le Saint-Siège, en 1921, sera accompagné de Gérald Darmanin, le ministre de l’Intérieur et des Cultes, et de Jean-Yves Le Drian, le ministre des Affaires étrangères.
La bibliothèque du pape, où il sera reçu, a vu passer la terre entière. Aucune banalité pour autant. Chaque entretien entre le pape et un homme d’État demeure unique. La situation du pays, les relations avec l’Église catholique, les convergences pour la vie internationale sont toujours particulières. Tout comme des discussions plus personnelles, le pape étant aussi un pasteur à qui un chef d’État peut désirer se confier. Il y a des visages présidentiels qui changent entre l’entrée et la sortie de l’entretien. Et ce quel que soit le pape. Si Emmanuel Macron a visité François en juin 2018, le dernier premier ministre français à avoir été reçu par un pape est François Fillon, en 2009. C’était sous Benoît XVI.
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