Source [Le Figaro] : À rebours d'un certain discours en vogue, le président de la fondation Solar Impulse Bertrand Piccard estime qu'une politique de sobriété et de décroissance économique se ferait au détriment des plus précaires. Et avance des pistes pour faire face à la crise environnementale.
LE FIGARO. - Depuis l'entrée en guerre de la Russie, la question de l'énergie, de son coût, de son acheminement, et de son caractère vital pour l'économie est à nouveau sur le devant de la scène. Paye-t-on aussi un immense décalage entre le coût de l'énergie et son utilité sociale? Nos gouvernants ont-ils refusé de se rendre compte de la valeur de l'énergie?
Bertrand PICCARD. - Depuis des décennies, nos dirigeants ont sous-estimé l'importance d'être efficient en énergie, et d'avoir des énergies renouvelables. Il faut voir que trois quarts de l'énergie qui est produite dans le monde sont gaspillés par l'inefficience des appareils et des infrastructures que l'on utilise. On a des maisons avec une isolation médiocre, des chauffages archaïques, des processus industriels démodés... Cela nuit à l'écologie et au porte-monnaie.
On sait, en outre, que l'on aurait…
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