Source [Valeurs actuelles] Le CDCA a demandé à l’Etat de dissoudre le mouvement radical pro-turc des Loups gris, présumé responsable de ces récentes dégradations.
«RTE », (voulant dire Recep Tayyip Erdogan), « Loups gris », « Nique l’Arménie »… Des membres de la communauté turque ont encore sévi dans la nuit du samedi 31 octobre au dimanche 1er novembre. Cette fois, ces individus - qui se revendiquent du mouvement des Loups gris - ont tagué le mémorial du génocide arménien et le centre national de la mémoire arménienne à Décines, près de Lyon. Comme le relate Le Figaro ce dimanche, des représentants associatifs auraient découvert les lieux recouverts d’insultes et d’allégeances à la Turquie inscrites en jaune fluo.
Le Comité de défense de la cause arménienne (CDCA) a dénoncé les faits dans un communiqué : « Ces profanations insupportables (...) s'inscrivent dans une série d'événements visant à terroriser et intimider les citoyens français d'origine arménienne. » Le CDCA a alors rappelé une « première descente » des Loups gris le 24 juillet dernier à Décines. Et plus récemment, une autre manifestation, aux airs d’expédition punitive, avait eu lieu dans les rues de Décines le 28 octobre dernier. Ils manifestaient en réponse au blocage de l’A7, qui avait eu lieu dans la même journée. La situation avait dégénéré dans la matinée. Des militants pro-Arménie avaient en effet bloqué une partie de l’autoroute vers 7 h 30 au niveau de Vienne afin de manifester pour la reconnaissance de l'indépendance du Haut-Karabagh - sur fond de conflit avec l’Azerbaïdjan, allié de la Turquie. Des militants turcs s’étaient mêlés à la foule faisant éclater des heurts entre Arméniens et Turcs.
Le CDCA a réitéré sa demande à l’Etat de dissoudre les Loups gris. Le comité a d’ailleurs dénoncé « la très grave passivité de l’Etat ». Laurence Fautra, maire LR de Décines, a aussi réagi face à ces actes de vandalisme. Elle a de nouveau réclamé une « protection pérenne et physique » du quartier de la Petite Arménie, relate Le Figaro. « On espère une communication de soutien du consul de Turquie à Lyon et qu'il prône un message de paix », a commenté l’édile. Elle a expliqué que la ville ne pouvait « pas continuer comme ça », tout en rappelant : « On n'est pas une zone de guerre mais une mosaïque de cultures qui vivent en paix. » Le préfet du Rhône, Pascal Mailhos, a aussi fermement condamné les dégradations et a apporté « tout son soutien à la communauté arménienne ». « Tout sera fait pour retrouver les auteurs de ces profanations », a enfin ajouté Pascal Mailhos. Une enquête a été ouverte par la police.
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