Source [Le Salon Beige] Une mobilisation pour la vie s’est déroulée dimanche après-midi à Lyon, devant le Palais de justice, en présence d’Aliette Espieux, porte-parole de la Marche pour la vie, et de Nicolas Sévillia.
Nous retranscrivons ici le discours prononcé de Nicolas Sévillia :
Chers amis,
J’aimerais vous dire d’abord combien je suis heureux d’être avec vous aujourd’hui. Cité des gaules, cœur de la France romaine et chrétienne, Lyon n’a rien à envier à Paris, sinon son délégué général de la marche pour la vie, mais il est à Lyon, avec vous cet après-midi. Lyon est belle et grande quand elle se déconfine, elle est comme la vie, qui éclot dans le ventre d’une mère. Cette vie confinée, enveloppée dans un placenta protecteur, « cette symphonie à deux cœurs, celui de la mère et de l’enfant, voilà la chanson de ce premier monde, celui dont nous venons tous » disait dans un poème allégorique Jérôme Lejeune. Chers amis lyonnais, pour défendre la chanson du premier monde, vous avez pris le risque de la Vie aujourd’hui, de la marche pour la vie qui ne renonce jamais !
Parce que vous êtes portés par l’idée qu’il y a, en chacun de nous, des ressorts intimes qui inclinent à placer la question de la vie au dessus de toutes les autres. La défense de la vie humaine avant celle des marmottes, des poissons rouges ou des pissenlits. La défense de la vie du plus petit de l’homme, l’embryon humain, qui sera celle de Paul ou de Jacques, peut-être celle du futur Président de la république ou de François au Café Joyeux. La défense de la vie de cet homme âgé qui se bat dans un service de réanimation, la défense de la vie de Vincent Lambert prisonnier d’un corps et d’un lit, à qui nous devons toujours qu’une seule chose, tant que c’est encore possible : l’amour, donc la vie !
Pendant ce temps, alors que la France pleure les dizaines de milliers de morts du covid, nos parlementaires n’en ont jamais assez : la machine à broyer de ce qui reste de la vie, la machine législative s’est mise en route et elle s’est emballée : manipulation, tri, destruction de l’embryon humain, avortement du premier jour, du deuxième, à 12, à 14 semaines, pourquoi pas à 6 mois, à 9 mois puisque c’est déjà possible pour les enfants handicapés. Ira-t-on étouffer demain les nouveaux nés dans les salles de naissance, car on aura découvert un chromosome en plus, un chromosome en moins, pourquoi pas un bec de lièvre ou un grain de beauté mal placé.
Chers jeunes, je m’adresse à vous, car nous avons, vous avez une revanche à prendre sur tous ceux qui, en 50 ans, ont brisé l’ensemble de nos attachements vitaux, à la recherche d’un homme désaffilié, et désexué. A la recherche de l’être parfait, de l’eugénisme positif, le nouveau né débarrassé de ses comorbidités, de son héritage, de ses parents encombrants et de son patrimoine génétique embarrassant. Chers jeunes, l’heure n’est plus aux bavardages de comptoirs ou aux indignations bourgeoises. Si nous n’agissons pas aujourd’hui, les intelligences auront définitivement cessé demain de s’élever, et nos cœurs de battre. Nous n’aurons plus de conscience, nous n’aurons plus d’âme, nous n’aurons plus de familles, nous n’aurons plus de parents ni de frères et sœurs. Nous n’aurons même plus d’enfants car ils auront pris jusqu’à notre notre lit conjugal. Ils nous auront tout pris de notre descendance jusqu’à notre ascendance.
Que nous reste-t-il? Il nous reste une volonté, il vous reste votre jeunesse qui nous rappelle à une prophétie plus haute, celle du réel, la prophétie d’un avenir qui dépasse nos projections, d’une fécondité qui échappe même à notre volonté. Il nous reste des modèles, Jérôme et Birthe Lejeune, le Docteur Dor, Henri Laffont, Lucien Israël, Mère Teresa, Saint Jean-Paul II, mais aussi des esprits libres qui se battent et qui nous inspirent, des corsaires de la vie qui nous entraînent dans leur sillage, et nous permettent d’affirmer avec Georges Bernanos « qu’ils ne nous auront pas. Ils ne nous auront pas vivants ! ».
N’ayez pas peur de vos adversaires, vous portez les paroles de la vie, ils portent les paroles de la mort et du désespoir.
Refusons le mensonge et la violence, soyons à l’exemple du vénérable Jérôme Lejeune, des artisans de paix et de justice. Ayons le courage de dire non, ayons l’obsession du bien et de la Vérité.
Ayons l’obsession de la vie, la vie, et encore la Vie.
Concernant l’avortement, Slate vient de publier un article s’inquiétant qu’aux États-Unis, plus de 500 projets de loi anti-avortement sont étudiés. Dans l’ensemble, les législatures des États ont introduit 516 restrictions à l’avortement, contre 304 à la mi-mars 2019. Bon nombre de ces projets de loi ont déjà été contestés légalement, ce qui les empêche d’entrer en vigueur ou de repousser les délais de leur application. Les organisations pro-vie souhaitent que ces législations remontent devant la Cour suprême, désormais conservatrice grâce à Donald Trump, afin de revenir sur l’arrêt Roe v. Wade."
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