Source [BFTV.com] Afin de protéger les personnes âgées, vulnérables au coronavirus, le gouvernement a décidé ce mercredi d’interdire les visites dans les Ehpad. Une mesure que certaines familles jugent difficile pour les personnes âgées déjà isolées.
Face à la progression de l’épidémie de coronavirus, le gouvernement a décidé de suspendre les visites dans les Ehpad afin de protéger les personnes âgées, particulièrement vulnérables à la pneumonie virale. Selon une étude du Centre chinois de contrôle et de prévention des maladies (CCDC), publiée le 17 février, le taux de mortalité atteint 15% chez les plus de 80 ans.
Alors, ce mercredi, le gouvernement a annoncé que "l’intégralité des visites de personnes extérieures à [un Ehpad] était suspendue. Dans les résidences en autonomie, les visites sont fortement déconseillées".
"Il n'y a plus de vie"
Depuis déjà plusieurs jours, les visites aux personnes âgées sont fortement limitées et cette situation inquiète certaines familles. A La Rochelle, Catherine redoute que sa mère souffre de solitude et d’isolement. Elle avait l’habitude de lui rendre visite au moins une fois par semaine, mais depuis le 28 février, les visites sont suspendues par mesure de précaution:
"Ils ont mis les personnes âgées à l'isolement. Résultat, ils ne mourront pas du coronavirus mais de tristesse peut-être. Dans les Ehpad, c'est le désert, il n'y a plus de vie. Les personnes âgées doivent toutes le sentir. C'est terrible de les imaginer vivre dans une telle atmosphère."
L’Ehpad dans lequel se trouve la mère de Catherine, âgée de 91 ans, l'a informée par mail de l’avancée de ces restrictions. Consciente de l’importance des liens familiaux, la direction propose de substituer les visites par des entretiens téléphoniques le temps que la situation revienne à la normale. Une solution loin d'être satisfaisante pour Catherine, qui affirme que sa mère, atteinte de "troubles de la mémoire et 100% dépendante", n'est pas en état de l'appeler. "J'ai des nouvelles par le personnel soignant", lâche-t-elle, amère.
"Elle me manque énormément"
Cette mesure est également jugée excessive par Jean-Dominique et de Cécile Andreu. Leur père est résident depuis 5 ans dans un établissement privé à Paris. Les visites y sont interdites depuis le début de la semaine: "Il y a une espèce de système à deux vitesses. Ceux qui sont mobiles peuvent sortir, mais ceux qui ne peuvent pas bouger ne peuvent pas voir leur famille", tance Cécile Andreu.
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