Les questions de société ont été les grandes absentes du débat. Connivence, arrangement, ou acte manqué ? Peut-être aussi volonté d’endormir l’opinion en évitant des sujets clivants qui ne font pas consensus ni à gauche ni à droite. Un choix de civilisation s’offre pourtant à nous dans le non-dit de cette confrontation entre deux hommes qui ne se sont opposés finalement que sur les moyens de traverser la crise plus que sur un choix de société.
Ceux qui voteront François Hollande lui donneront en effet en toute connaissance de cause quitus pour autoriser le mariage homosexuel et l’adoption dans la foulée, le droit à l’euthanasie, le vote des étrangers hors Union Européenne. Des mairies tomberont ainsi aux mains des islamistes lors des prochaines municipales ou des suivantes. Tout monde le sait.
La France si elle se donne aux socialistes va entrer dans une nouvelle aire avec la complicité de ceux qui se seront abstenus.
Nous ne reviendrons que très difficilement en arrière. Si les socialistes s’installent il est utopique d’espérer qu’ils ne seront au gouvernement que pour quelques mois et qu’une droite recomposée aura les moyens de reprendre les commandes rapidement pour faire les réformes dont la France a besoin.
François Hollande l’a dit au cours de son face à face avec Nicolas Sarkozy, il fera ce que les socialistes ont fait sous Mitterrand : deux ans de dépenses, de réformes de société, d’attaques de l’enseignement libre, une dégradation importante de la position internationale de la France, puis un changement de ministère et la nécessité de faire rentrer l’argent. Ce sera à nouveau « les années frics », sans réformes de fonds avec l’appui des personnalités les plus libérales de son entourage parmi lesquelles plusieurs grands patrons ou banquiers. Chers amis petit porteurs, ne craignez rien, la bourse n’est jamais aussi haute que sous un gouvernement socialiste. François Hollande ne l’a pas dit, mais cela allait aussi de soi.
Une présidence corrézienne matinée de Mitterrandisme, voilà ce que nous propose François Hollande. Non, ce ne sera pas l’apocalypse, juste la poursuite des archaïsmes que protègent tous les syndicats et la presse la plus sectaire de la planète. L’immobilisme chiraquien, une politique de centre gauche ou la compétitivité, la grandeur de la France, le respect des normes éthiques les plus élémentaires seront le cadet des soucis des Français jusqu’au craquement final que les islamistes provoqueront. Un programme qui n’est pas pour les deux ans à venir mais pour 10 ou 15 ans.
Certains rêvent malgré tout d’une droite recomposée, dont la refondation donnera un nouvel élan à une extrême droite volontariste. C’est méconnaître ce que la légitimité du pouvoir donne de poids pour façonner un pays. Tout ne se joue pas au parlement et à l’Elysée. Le pouvoir socialiste sans partage disposera de centaines de réseaux à l’œuvre à tous les niveaux de la société pour répandre son état d’esprit. Or celui-ci, fondé sur le déni de la réalité, ne fonctionne que pour préserver une nomenklatura (En France on l’appelle la gauche caviar), qui prospère sur le dos des classes moyennes et les vrais intérêts des français.
Non la victoire socialiste ne sera pas le début de la contre-offensive victorieuse que certains à droite et autour de Marine Le Pen appellent de leurs vœux. Nicolas Sarkozy, énerve les Français, il les empêche de dormir. Or les français semblent avoir sommeil. François Hollande se propose d’être le marchand de sable de la France. Il veillera au bon dodo de chacun. Quant à l’extrême droite, rien à craindre. Ces messieurs bien-pensants la feront taire ou, plus exactement, ils ne la conserveront que comme un épouvantail nécessaire. Si François Hollande est élu, il brandira la menace de la mère fouettard et la France ira au lit.
Retrouvez tous les articles sur la présidentielle dans notre dossier :
- Refonder le service politique
- Au nom de quoi ?
- Autonomie et liberté 1/2
- Anti - FN primaire
- Élections : les cent jours
- Le quotient familial déstabilise François Hollande
- TVA sociale ou anti sociale
- Controverse au Vatican (suite)
- Une semaine à l'ombre du gender
- Note du conseil Pontifical Justice et Paix
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Je rebondis sur le commentaire de "Fercel".
Voir le commentaire en entierCertes la doctrine sociale de l'Eglise parle du devoir d'accueil de l'étranger, surtout quand il est à ma porte. Mais quand on parle de politique d'immigration, il ne faut pas oublier, non plus, le discours de Jean-Paul II au Centre des Nations Unies, à Nairobi le 18 août 1985. Il avait été clair sur le sujet. Il avait fait d’abord le constat en évoquant les problèmes des pays en voie de développement. Quelle est la solution proposée ? Ses maîtres mots étaient l’interdépendance et la solidarité. Cette solidarité internationale passe-t-elle par l’accueil de réfugiés ? L’Eglise appelle, au contraire, les sociétés favorisées à une solidarité qui doit se déployer dans les pays les plus pauvres, à travers des aides locales : Jean-Paul II rappelait que les efforts concrets doivent aider les gens là où ils sont et, ainsi, « contribuer, dans un certain degré, à l'avenir du continent africain, et à un avenir qui se repose en fin de compte dans les mains des peuples africains eux-mêmes » (§ 5).
Ce sont donc les aides locales qui sont les plus utiles : « Deux sortes d'aide sont nécessaires : l'aide qui répond aux besoins immédiats en alimentation et en abris, et l'aide qui permet aux populations touchées de reprendre en main leurs propres vies… De tels programmes à longue portée permettent aux populations de reprendre espoir en l'avenir » (§7).
J'ai passé un an en Afrique et suis convaincu que le bonheur de l'Africain passe par le développement de l'Afrique. de l'importance que j'attache à titre personnel à une réforme profonde de l'OMC. Actuellement, elle organise la mort de l'Afrique avec son idéologie de suppression des barrières douanières. Seul le maintien de taxes à l'importation en Afrique pourra développer ces économies. Il faut lire à ce sujet Joseph Stiglitz, prix Nobel de l'économie, que je cite longuement dans une analyse sur ce sujet parue dans "les contrevérités de l'écologisme" (Salvator-2011).
Je n'accepte pas que vous culpabilisiez les gens qui ont voté blanc. Aucun des candidats ne correspondait à l'éthique chrétienne. Sarkozy a rempli les poches des grands patrons et des grosses fortunes - que ça vous plaise ou non. Relisez-donc le parabole du riche et du pauvre Lazare.