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"Nascituri te salutant !" La crise de conscience bioéthique

"Nascituri te salutant !" La crise de conscience bioéthique
  • Auteur : Jean-Marie Le Méné
  • Editeur : Salvator
  • Année : 2009
  • Nombre de pages : 159
  • Prix : 16,00 €

Récemment nommé par Benoît XVI membre de l'Académie pontificale pour la Vie, Jean-Marie Le Méné expose dans son livre une analyse vigoureuse des enjeux de la révision de la loi bioéthique qui doit avoir lieu cette année. Le président de la Fondation Jérôme-Lejeune diagnostique une crise de conscience bioéthique sans précédent.

Loin de chercher à concilier la science et l'éthique, les lois de bioéthique les opposent dans une lutte stérile où le vainqueur est désigné d'avance : comme dans les débats télévisés, le juge, l'homme qui a le dernier mot, c'est le scientifique. Complice ou victime, le législateur s'incline, qui arbitre systématiquement en faveur de la science au détriment de l'éthique. Résultat : la loi dessert l'éthique et la science. La première victime, c'est l'homme, le malade, le plus faible.
Sans repères éthiques, la science est livrée à elle-même ; sans contraintes légales enracinées dans la loi de la conscience humaine universelle, les scientifiques en viennent à s'affranchir de la réalité humaine et de ses limites. On a légalisé ainsi la sélection de l'être humain déjà conçu à travers les diagnostics prénatal et pré-implantatoire ; on a chosifié la personne en instrumentalisant les embryons, les nascituri, c'est-à-dire ceux qui vont naître, et naître humains.
Pour autant, Jean-Marie Le Méné reste optimiste. La conscience humaine n'a pas dit son dernier mot. La vérité demeure, dans toute sa force. À force d' adapter la loi aux désirs de l'opinion (et aux intérêts des laboratoires), les mots finissent par rattraper la réalité : le Conseil d'Etat a admis qu'il y a avait eugénisme, cette pratique qui n'est nullement la conséquence collective de choix individuels de la part des parents, comme cela est commodément expliqué, mais bien un choix collectif qui entraîne des conséquences individuelles dont les parents sont victimes .
La recherche sur l'embryon humain, elle, demeure interdite, mais les découvertes sur les cellules souches adultes ne peuvent pas ne pas tout remettre en question. Jean-M arie Le Méné conclut : O César, nascituri salutant ! César, ceux qui vont naître te saluent ! Les nascituri ne te suggèrent-ils pas, O César, que la vraie marque de ta puissance est de savoir retenir ta puissance ?
Pierre-Olivier Arduin

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