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Libérer le mammouth, nos enfants étouffent

Libérer le mammouth, nos enfants étouffent
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" Œuvre de la société civile, l'école se développe dans la société politique et reste l'espérance de l'homme et le vecteur de sa rédemption " : d'entrée de jeu, Emmanuel Tranchant et Thierry Brac de la Perrière ne cachent pas la visée à la fois civique et chrétienne de leur entreprise de réflexion sur l'école de demain.

 

 

 

Cependant, loin de se cantonner à une étude purement technique du système éducatif, ils recadrent judicieusement leur recherche dans une réflexion plus générale sur la formation de l'être humain tout au long de la vie, avec le souci de sa liberté, à commencer par sa protection de la conception à la mort naturelle.

 

Tranchant et La Perrière constatent que " les quatre lieux successifs de la croissance humaine, emboîtés en poupées russes, sont aujourd'hui menacés par la société moderne : l'utérus maternel pour la première croissance biologique, le noyau familial pour la croissance affective, l'école pour construire la raison, la loi, le lien social et faire naître l'amitié politique, et enfin la cité terrestre pour s'épanouir ".

Il est clair que leur démarche s'inscrit radicalement contre la " culture de mort " qui s'emploie à saper ou à détruire ces fondements de l'humanité que sont la féminité vécue comme maternité, la famille vécue comme espace éducatif premier, l'école vécue comme lieu d'instruction et de formation, et la cité comme espace de la vie politique et sociale.

 

Les deux auteurs portent un regard sans aménité mais sans illusion sur l'état du système éducatif français tel que nous l'ont transmis deux siècles de jacobinisme, un siècle de laïcisme militant et plus de trente ans d'esprit soixante-huitard. Aujourd'hui, ils posent le diagnostic d'une " incapacité congénitale à s'adapter à une post-modernité dominée par la liberté des échanges qui ne tolère pas la sclérose d'une centralisation décrite par Tocqueville comme "l'apoplexie au centre et la paralysie aux extrémités" ".

 

Ils dénoncent le monopole éducatif de l'Etat comme " un abus de pouvoir à forte teneur idéologique ".

 

Denis Lensel

 

Mallard, mai 2002, 21 euros.


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