Le 24 janvier, c'est un accueil plutôt réservé que le pape François, d'habitude si chaleureux, a accordé au président de la République française. Comment interpréter le sens de cette visite que François Hollande n'a pas estimé opportune plus tôt ? Est-il permis d'en attendre un progrès dans les relations entre le gouvernement et les catholiques français ?
Lors de sa conférence de presse du 16 janvier, François Hollande a parlé de son audience au Vatican comme la visite à un chef d'Etat "utile". La formule a choqué : le pape n'est-il qu'une personnalité utile ? Pour autant, bourde ou pas, l'aveu du président a le mérite d'en dire beaucoup sur sa relation, plus complexe qu'on ne le pense, avec l'Eglise catholique et ce qu'elle représente.
Depuis son élection, le gouvernement socialiste mène une politique qui s'attaque méthodiquement aux piliers structurels de la société : le mariage et la famille, le respect de la vie, la liberté scolaire..., principes fondateurs que l'Eglise estime non négociables. Comment un homme d'Etat issu de ce monde catholique qu'il affecte de mépriser avec plus ou moins de maîtrise, longtemps proche de l'aile chrétienne du Parti socialiste, peut-il conduire et justifier une telle dérive libertaire ? Conversion idéologique, règlement de compte, cynisme ou fuite en avant ?
Une conférence-débat autour d'un des meilleurs spécialistes de la "religion laïque" de François Hollande :
Samuel Pruvot
rédacteur en chef à Famille chrétienne,
auteur de François Hollande, Dieu et la République,
paru aux éditions Salvator en 2013.
Participation aux frais