Le 17 mai 2013 était votée la loi dite du « mariage pour tous ». Beaucoup d'entre nous assistèrent, médusés, à la folie qui saisit d'un seul coup les députés de l'Assemblée Nationale au moment du vote.
Le spectacle qu’offrit alors le Palais-Bourbon traduisit l'incroyable dérive intellectuelle et morale de la classe politique : les élus de gauche se levèrent d'un seul coup, ainsi que les membres du gouvernement présents, et s'applaudirent d’abord à tout rompre pendant un temps qui sembla infini. Puis chacun se crut obligé de parcourir les travées en embrassant à qui mieux mieux tous les élus rencontrés : les hommes embrassaient les hommes, les femmes embrassaient les femmes, femmes et hommes s'embrassaient frénétiquement, l'embrassade était générale, fusionnelle, passionnelle. Les députés auraient probablement fêté moindrement la destruction des armées d'Attila aux Champs catalauniques, en l'an 451. Débarrasser la Gaule des hordes asiatiques aurait probablement eu à leurs yeux moins d'importance que le changement de civilisation organisée par Neutre Taubira (il est désormais conseillé par l’Etat d’utiliser le moins possible les mots « monsieur » ou « madame », sexuellement connotés : respectons ce conseil avisé).
Le 17 mai 2016 aura donc lieu la commémoration du troisième anniversaire de la funeste loi. Le SIEL organise une manifestation place Saint Augustin à 19h, à laquelle s'associe bien évidemment la Fondation de service politique. Il est d'autant plus important que nous y soyons nombreux que la classe politique de droite déserte chaque jour davantage le champ de bataille de ce combat décisif. Au niveau des partis politiques, Il ne reste plus que deux candidats à la primaire des Républicains à se prononcer ouvertement pour l'abrogation de la loi, ainsi que le Front National. Presque partout ailleurs, dans la société civile, l'abrogation ne semble plus prioritaire, pour les mauvaises raisons suivantes : il faut passer à autre chose, il y a des choses plus importantes à faire, il n'y a finalement que peu de mariages homosexuels, il ne faut pas se couper du monde politique, peut-on discriminer deux homosexuels qui s’aiment etc.
En réalité, il s'agit d'un combat fondamental contre un changement de civilisation imposé. Si cette bataille est perdue, cela signifiera qu'il sera définitivement impossible d'annuler des lois, aussi dramatiques soient-elles. En hommage aux millions de manifestants qui se sont mobilisés ces dernières années contre cette incroyable régression, en soutien à toute cette jeunesse qui a subi une répression injustifiable au moment de ces manifestations, et pour donner à tous la preuve que le combat continu, soyons mardi soir le plus nombreux possible. Nous montrerons ainsi que nous n’abandonnerons jamais cette bataille prioritaire : faire abroger la loi Taubira.
François Billot de Lochner
Président de Liberté politique
- Motion de censure : le crépuscule de Michel Bar...
- La pénible litanie féministe
- Alliance contrainte, alliance éphémère ?
- Les « irremplaçables », une autre facette du co...
- 2027, rien ne sert de courir, il faut partir à...
- 1914 : morts par devoir
- Donald Trump, les perspectives d’une élection
- Le silence des Arabes
- 2024 : Un monde en mouvement… Liberté Politique...
- Etats-Unis : à une semaine d’un séisme politique ?