Les sanctions prises par le Comité Internationale Olympique à l’endroit de la fédération de Russie pour les Jeux de Paris 2024 placent la politique internationale au cœur d’un des plus grands événements sportifs du monde. La politisation du sport n’est pas nouvelle et comme toujours elle se fait avec son lot d’injustices.
Privés de JO ! Les rares athlètes russes qui participeront aux Olympiades de Paris cet été le feront sous bannière neutre. Leur qualité de citoyen russe leur sera niée à l’heure de la non-discrimination généralisée. Paradoxe d’une époque mais aussi effet de la domination de l’Occident euro-étasunien sur cette instance sportive « internationale ».
Paris 2024, terrain de jeux devenu champ de bataille
Censé permettre aux nations de croiser le fer à travers des épreuves, les Jeux sont souvent rattrapés par les aléas de l’ordre international. Les JO de 1980 de Moscou furent boycottés par les Etats-Unis et ceux de Los Angles de 1984 par l’URSS.
2024 sera une Olympiade de ce type où une grande nation sportive, la Russie, sera absente.
Déjà lors des Jeux de Tokyo 2020 (qui eurent lieu en 2021), Moscou était mis au ban pour des affaires de dopage. La volonté d’évincer la Russie de la culture et du sport témoignent d’une offensive de discrédit occidental et pas international. Les sanctions prises contre la Russie ne le sont que par des pays du bloc occidental et quelques rares relais asiatiques.
Le débat autour de la participation ou non de la Russie révèle par ailleurs l’aspect contradictoire de telles mesures. Le député Insoumis Aymeric Caron n’a pas manqué de s’enfoncer dans la brèche dans une tribune en réclamant un traitement analogue pour Israël qui, rappelons le, a fait plus de victimes civils en Palestine en l’espace de quatre mois que l’ensemble du conflit russo-ukrainien en deux ans.
Tout salir, Paris sera au rendez-vous !
Si l’on conditionne la participation d’une nation à son CV en matière d’invasion, les Etats-Unis auraient dû être évincés après la guerre en Afghanistan puis en Irak…
Les puissances qui ont provoqué des « révolution de couleurs », des « printemps arabes » pourraient aussi être mises en cause puisque à l’origine d’une partie non négligeable du chaos international.
Dans un autre registre, comment peut-on expliquer l’interdiction de Jeux de la Russie mais pas celle de l’Azerbaïdjan en dépit de l’invasion d’une partie du territoire arménien ?
Ces Jeux, en plus de soulever de vives inquiétudes en matière de sécurité et d’organisation, sont donc gâchés avant même d’avoir débuté par des décisions politiques asymétriques…
Au cortège des injustices et des vexations contre des pays et des athlètes, s’ajoutera également la bile progressiste habituelle avec tout l’appareillage inclusif, antiraciste, LGBT. Des lubies occidentales qui s’imposeront à tous dans un ballet néocolonialiste arc-en-ciel, excluant ainsi une partie non-négligeable de la planète qui goutte peu de ces grands raouts diversitaires.
Olivier Frèrejacques
Président de Liberté politique
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