Source [Le Figaro] Avec 31% des voix, le Parti du Brexit écrase les conservateurs (9%) et le Labour (14%), lors des élections européennes. Les libéraux-démocrates pro-UE se hissent en deuxième position à 20%.
La tornade annoncée par Nigel Farage s’est confirmée, deux mois après le report de la date du Brexit. Son Parti du Brexit, spécialement créé pour ces élections européennes, qui n’étaient pas censées se dérouler au Royaume-Uni, est arrivé largement en tête, avec 31,6% des voix sur onze des douze régions dépouillées (les résultats de l’Irlande du nord sont encore attendus). Loin devant les autres formations, il met à mal la domination traditionnelle des deux partis de gouvernement, conservateurs et travaillistes.
Le parti de Theresa May paye sévèrement le prix de son incapacité à mettre en place le résultat du référendum de 2016. Les conservateurs se retrouvent en cinquième position avec un score humiliant de 9% des voix et seulement 4 eurodéputés, contre 19 dans l’Assemblée sortante. Le Parti du Brexit en compte 29, sur 73 postes à pourvoir. Les élus britanniques doivent siéger à Strasbourg jusqu’à la sortie britannique de l’UE.
Le Labour de Jeremy Corbyn n’est pas à la fête non plus. En troisième position, à 14%, il paye le prix de son ambiguïté sur le Brexit. Il ne s’arroge que 10 élus, contre 20 dans l’Assemblée sortante. Ses électeurs partisans de la sortie de l’UE ont préféré rallier Nigel Farage, tandis que ceux qui souhaitent l’empêcher ont fui vers d’autres partis au message plus clair.
C’est le cas des centristes libéraux-démocrates, qui se hissent en seconde position avec 20% des voix et 16 élus, contre un seul précédemment. Leur slogan «bollocks to Brexit» («Brexit mes couilles») avait le mérite de la clarté. Également pro-UE, les Greens se classent en quatrième position avec 12% des voix et 7 élus. Le nouveau parti Change UK, issu de défections au Labour et chez les conservateurs pour réclamer un nouveau référendum, ne parvient pas à transformer l’essai. Avec 3,4% des voix, il n’a aucun élu. L’ancien parti de Nigel Farage, l’Ukip, s’arroge 3,3% des voix et perd tous ses élus. En additionnant les scores des partis pro-Brexit et anti-Brexit, une légère majorité pro-européenne se dégage.
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