Mercredi 6 mars, Nicolas Dupont-Aignan était l’invité de l’émission « C à vous », sur France 5. Il a reproché au journaliste Patrick Cohen d’être « un cireur de pompes du pouvoir ». Le ton est alors monté et l’animatrice de l’émission a demandé au président de Debout la France de quitter le plateau.
Nicolas Dupont-Aignan s’explique au micro de Boulevard Voltaire.
Retrouvez la vidéo de l’interview ci-dessous :
Après Éric Zemmour, vous êtes le deuxième à vous ‘’payer’’ Patrick Cohen.
Comment vous est venue l’idée d’attaquer frontalement Patrick Cohen ?
Je n’ai attaqué personne. Je suis dans une émission. À nouveau, j’assiste à une propagande incroyable qui se déroule sur tous nos écrans depuis 15 jours. Télé Macron, radio Macron et journaliste Macron. Pas tous les journalistes, il faut être honnête, mais certains s’expriment comme s’ils étaient les avocats et les porte-parole d’Emmanuel Macron, au mépris de toute déontologie journalistique et du service public. L’émission dans laquelle j’étais est du service public. J’ai simplement dit sa vérité à monsieur Cohen. Tout le monde sait que c’est un cireur de pompes. Quant à l’animatrice, parce que ce n’est pas une journaliste, qui me demande de m’excuser… J’avais l’impression d’être Jeanne d’Arc devant l’Évêque Cauchon. C’est n’importe quoi. On n’est pas à l’inquisition. C’est fini ! Je dis aux Français et aux hommes et femmes politiques que nous ne devons plus nous laisser marcher dessus.
On vous a accusé de vouloir chercher le coup de Com et la provocation pour créer le Buzz…
Je réfute totalement. Je suis au contraire arrivé content d’être dans cette émission. Je n’avais d’ailleurs pas été invité depuis deux ans. Je me suis dit que j’allais présenter mon livre. On va pouvoir enfin parler de choses sérieuses. Il n’y avait donc aucune préméditation.
Cependant, on vit cela sans cesse. Ils sont vraiment dans une organisation. Ce n’est pas un individu seul, mais quelques éditorialistes bien organisés qui ont cassé François Fillon à une époque, quels que soient les affaires, qui se sont également attaqués à Le Pen, et maintenant s’attaquent à moi parce que je gêne. Voilà la réalité ! Notre liste a un vrai succès.
D’après leur petite musique, les sondages baissent, sont en berne… Nous n’avons jamais eu d’aussi bons sondages et on est en mesure de bouleverser la droite française. Je revendique l’unité des droites et cela gêne. Il faut donc m’abattre. On assiste à l’opération : abattre Dupont-Aignan ! Et bien, Dupont-Aignan ne va pas se laisser abattre.
On voit sur l’écran de télé derrière vous, ‘’dixième gros débat pour Emmanuel Macron’’.
On accuse souvent Emmanuel Macron de profiter de ce grand débat pour mener sa campagne européenne. Est-ce votre sentiment ?
C’est au mépris de toutes les règles. Imaginez que cela se passe en Russie, en Pologne, en Italie ou en Hongrie chez Orban. Imaginez ce qu’on dirait. Ce qui se passe est insupportable. Mais rassurez-vous, les Français ne sont pas idiots, ils commencent vraiment à en avoir assez.
Je fais donc appel aux journalistes indépendants, il y en a encore, pour qu’ils fassent eux aussi le ménage chez eux et remettent la déontologie au coeur du métier de journaliste.
Cette déontologie n’est plus respectée. C’est une évidence. Posez la question dans la rue et regardez les émissions. Ce sont des porte-parole. C’est un peu comme au temps de l’Union soviétique. Au moins en Union soviétique, ils portaient l’uniforme. On savait qu’ils étaient communistes.
Depuis la crise des gilets jaunes, il y a une grande défiance vis-à-vis de certains médias.
N’avez-vous pas peur qu’on vous accuse de surfer sur cette défiance qu’a l’électeur vis-vis des médias ?
Je ne surfe sur rien du tout. Je dis ce que je pense. Ce matin, j’étais à un une émission très sérieuse de KTO, la Croix et Radio Notre-Dame. On a parlé du fond et je n’ai fait aucune polémique. Je ne cherche pas la polémique. Je cherche à ce qu’on puisse parler librement dans notre pays.
Le pouvoir est confisqué. Les médias sont confisqués. La justice est confisquée. Nous sommes en train de dériver dans un régime autoritaire. On doit se lever.
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