Le coronavirus, peste noire pour le mondialisme

Source [Polémia] Nul ne peut dire si l’épidémie de coronavirus sera endiguée ou se transformera en pandémie mondiale. Sur le plan humain, c’est l’incertitude. Mais sur le plan de l’idéologie, il y a une victime en état de mort clinique : le mondialisme.

Pour endiguer le virus, c’est un peu partout le recours aux frontières. La frontière, espoir suprême et suprême pensée pour limiter et contrôler tant que faire se peut la libre circulation des biens et des personnes. Mais rétablir, c’est avoir un coup fatal de retard sur le virus.

Frontières fermées, c’est vrai pour la Chine, mais ce l’est aussi pour tous les pays touchés, et notamment l’Iran et demain l’Italie. La Chine a pris des mesures qui sont possibles dans des pays autoritaires. Cela pourrait porter ses fruits et le régime, aujourd’hui critiqué pour ses erreurs et ses lacunes évidentes, pourrait s’en tirer mieux que d’autres plus récemment contaminés.

La Chine a toussé et le monde a tremblé et tremble encore. Ce virus a souligné la dépendance de l’économie mondiale à la croissance chinoise, eldorado d’un capitalisme condamné à s’étendre pour survivre. Ce mondialisme mercantile vient de trouver sa limite. Le protectionnisme si décrié devient presque un principe de précaution humain et économique. Les pays se ferment au tourisme chinois et rapatrient leurs ressortissants, c’est le cas du Maroc plus que de la France d’ailleurs.

En Iran, on reconnait 5 morts, un bilan maintenant égal à celui de l’Italie. Tous les pays voisins ferment leurs frontières avec l’Iran. L’Europe pourrait-elle faire la même chose en commençant par la France vis-à-vis de l’Italie ? On en doute. L’épidémie de coronavirus Covid-19 traversera-t-elle les Alpes ? Les autorités italiennes ont révélé que plus de deux cents personnes avaient contracté le virus et annoncé la mise en quarantaine de plus de 50 000 personnes, réparties dans onze communes de Lombardie et de Vénétie, soit à quelques centaines de kilomètres de la frontière française.

En Italie, où la psychose règne, les attaques contre le gouvernement se multiplient. Des villes sont isolées, des files interminables se forment devant les supermarchés. On recherche toujours le patient zéro. Pour les Italiens, on a perdu du temps — par idéologie, estime un nombre croissant de personnes car le gouvernement actuel, en difficulté dans tous les domaines, reste obsédé par la menace Salvini et, pour lui, le seul virus à combattre serait celui de la xénophobie. On a donc laissé débarquer des migrants avant de les isoler, on a hésité sur le contrôle des vols chinois. L’OMS dénonce clairement le retard italien. Dans ce pays certains ont confondu confinement avec discrimination. Là aussi, l’idéologie mondialiste a montré ses limites.

Le titre de Nice Matin, « La tension monte aux frontières », est particulièrement anxiogène pour les populations des Alpes-Maritimes C’est vrai que le Carnaval de Venise a été écourté mais que, chez nous, les innombrables Italiens qui se rendent à la Fête des citrons de Menton et au Carnaval de Nice n’ont pas été contrôlés et il est maintenant trop tard pour le . L’élu Les Républicain Eric Ciotti pose la question de la fermeture des frontières et de contrôlés renforcés mais il ouvre simplement le parapluie politique. La situation du côté de Vintimille préoccupe tout le midi et l’inquiétude pourrait vite tourner à la psychose.

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