La rééducation à la sauce féministe

Alain Langlois*, réalisateur, producteur de cinéma et scénariste, raconte son expérience lors d'un stage organisé par le Centre national du cinéma visant à sensibiliser au sexisme.

Un article publié par Marianne.

Plutôt paradoxal que d'assister à un "stage" intitulé "Prévenir et agir contre les violences sexuelles", alors que le président du CNC (le Centre national du cinéma), Dominique Boutonnat, est, depuis quelques semaines, mis en examen pour viol. La curieuse impression d'être au milieu de la célèbre pièce "Angels in America", qui raconte comment le dénonciateur le plus virulent — il était procureur — des homosexuels à l'époque du maccarthysme, s'était retrouvé trente ans plus tard être une des premières victimes du SIDA, et, du coup, obligé d'avouer sa propre homosexualité. Hypocrisie, quand tu nous tiens...

Lorsqu’à l'automne dernier, je reçus la notification de ce stage — et de l'espèce de chantage opéré par le CNC qui conditionne désormais toute subvention publique à la participation à la chose —, je pensai d'abord à un canular inventé par le site parodique du Gorafi. En réalité, il n'en était rien : c'était bien une initiative officielle décidée par le ministre de la Culture de l'époque — et oublié depuis — Franck Riester, et par Dominique Boutonnat, sous la pression de différentes associations "féministes" influentes dans le milieu du cinéma. En particulier le tout-puissant "Collectif 50/50", dont un des titres de gloire est d'avoir obtenu qu'un film sur deux, dans les Festivals du type Cannes, soit réalisé par une femme.

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