Source [Roland Hureaux] Le parti-pris quasi-unanime des médias français en faveur de Biden dans l’élection présentielle américaine fait frémir.
Frémir pour la démocratie et la liberté de l’information. La semaine dernière, presque tous les jours un film contre Trump sur le chaines et télévision française : où va-t-on ?
Frémir aussi sur le manque de lucidité abyssal des leaders européens de l'opinion dans cette élection.
Qui ne voit que les risques de l’élection de Biden sont considérables pour la sécurité du continent européen.
La personnalité falote du candidat démocrate cache les forces sous-terraines, ce qu’on appelle d’un terme imprécis l’Etat profond, qui avaient soutenu la politique d’Obama. Cette politique , qu’on qualifie de manière trompeuse de « néo-conservatrice » et qui continuait d’ailleurs celle de Bush fis n’était pas liée à un parti ; elle était fondée sur le projet d’un nouveau Proche-Orient démocratique à promouvoir par la force . C’était un libéral-impérialisme. Plusieurs guerres furent entreprises dans ce but: Libye, Syrie, Yémen , après l’Irak et l’Afghanistan commencées par Bush. Plusieurs autres pays ont été déstabilisés : Egypte,Tunisie, ce qui a partout profité aux islamistes , protégés par Barack Obama et Hilary Clinton.
Les guerres du Proche-Orient provoquées par les Etats-Unis, spécialement celles de Libye et de Syrie sont la cause directe de l’arrivée d’énormes flux de réfugiés en Europe à partir de de 2015. Elles se sont traduites par un soutien inavoué mais systématique aux islamistes du Proche-Orient , Al Qaida , Daech, ce qui leur a donné l’audace de parrainer , voire d’organiser des attentats terroristes en Europe .
La politique démocrate était en même temps fondée sur une forte animosité envers la Russie avec l’arrière-pensée chez certains théoriciens démocrates comme Zbigniew Brezinski, aujourd’hui décédéd’isoler complètement ce pays des anciens territoires soviétiques et, dans un deuxième temps, de le démanteler . Cette politique a entrainé le coup d’Etat de la place Maidan à Kiev en 1994, conduit par Victoria Nuland, secrétaire d’Etat adjoint, cause directe de la guerre d’Ukraine. Avec Biden, il faut craindre un regain de tension avec la Russie, voire de nouvelles « révolutions oranges ».
C’est une politique inverse, beaucoup plus sécurisante pour l’Europe qu’a menée Donald Trump. La politique démocrate était celle d’une l’alliance non dite avec l’Islam – et spécialement l’islamisme - , contre la Russie – et de fait contre l’Europe qui, dans cette perspective, ne pouvait être qu’un champ de bataille ouvert à d’immenses dommages collatéraux. Trump y a substitué sinon une alliance , du moins une détente avec la Russie contre l’islamisme , en particulier contre Daech . Pour les démocrates qui se cachent derrière Biden l’ennemi numéro un est la Russie. Pour Trump, l’ennemi numéro un est l’islamisme.
En cas d’élection de Biden, l’Europe doit craindre ainsi doublement pour sa sécurité : la reprise de la politique Obama -Biden au Proche-Orient et donc l’appui aux islamistes de tout poil, y compris Erdogan ou Daech ; un regain de tension avec la Russie avec le risque d’une bataille dont le champ serait l’Europe occidentale – c’est ainsi que le voient certains stratèges du parti.
On dit que Trump est hostile à l’Europe parce qu’il est réservé sur l’Union européenne et opposé au tandem Macron-Merkel , lié à ses adversaires démocrates. Mais sa politique est fondamentalement favorable à la paix et à la sécurité de l’Europe tant vis-à-vis du terrorisme que de la Russie.
C’est dire que le résultat de l’élection du 3 novembre est capital pour nous.
Roland HUREAUX
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