[Source : Boulevard Voltaire]
La Toile s’émeut de l’initiative du directeur de l’enseignement catholique de Flandre qui propose d’ouvrir des salles de prière musulmanes dans les écoles catholiques de Flandre.
Cerise sur le gâteau : l’archevêque De Kesel aurait déclaré à la presse que « les évêques soutiennent complètement cette proposition ».
Selon Civitas, si cette mesure est prise en Flandre, personne ne doute qu’elle sera reprise en Belgique francophone, en France et dans le reste de l’Europe, vue « l’attitude irresponsable d’une part importante de l’Église conciliaire », cette Église qui sacralise le vivre ensemble. Cette proposition pleine de bons sentiments est en contradiction directe avec la mission d’un enseignement qualifié de catholique.
Mais pour les chrétiens « progressistes », la lumière sacrée du vivre ensemble doit pouvoir venir à bout de cette contradiction. Comme si, pour résoudre une contradiction entre A et B, il suffisait de refuser de voir la différence entre A et B. Quelqu’un me disait récemment : « Les catholiques de gauche sont les pires, ils ont la bonne conscience pour eux. » La sacralisation du vivre ensemble trouve son fondement évangélique dans le commandement de l’amour énoncé par le Christ la veille de sa mort : « Comme je vous ai aimés, vous aussi aimez-vous les uns les autres » (Jn 13).
Beaucoup d’hommes d’Église ne retiennent pour commandement que le « Aimez-vous les uns les autres ». Ce qui est conforme à la doxa dominante. Le slogan soixante-huitard « Faites l’amour, pas la guerre »peut, dès lors, devenir un slogan chrétien. Mais, trêve de plaisanteries, par essence l’amour est un acte libre, l’amour ne se décrète pas : comment, alors, peut on donner l’ordre d’aimer ? Et s’il n’y a pas d’amour sur commande, quelle est la véritable prescription ? Quand on regarde de près, on voit que le mot important de ce commandement, c’est « comme », ce qui veut dire « à la manière » dont moi, Jésus, « je vous ai aimés ». La prescription, c’est de suivre son exemple. C’est, comme lui, de ne pas mâcher ses mots, d’appeler un chat un chat. C’est de passer à l’acte si nécessaire et de virer les marchands du Temple.
C’est aussi d’être intelligemment inventif sans se dédire car, dit-il, « les fils de ce monde sont plus habiles entre eux que les fils de la lumière » (le gérant malhonnête, Lc 16). Donc, à la lumière de ces différentes remarques, on doit pouvoir reformuler le commandement de l’amour dans le langage explicite d’aujourd’hui — je sais que je vais choquer :« Oui, certes, aimez-vous les uns les autres, mais vous n’êtes pas obligés d’être cons ! » J’aimerais que les chrétiens « progressistes » saupoudrent d’un peu d’intelligence et de courage leurs bons sentiments. L’association catholique flamande Pro Familia organise une marche pour l’enseignement catholique, le samedi 25 juin à 14 h, square Frère-Orban à Bruxelles.
Cet article m'apparaît évident.L'état islamiste veut s'implanter partout dans le monde en éliminant tous les infidèles...et nous,nous leur ouvrons grands les bras..Je ne suis pas sûre que les musulmans même qui ont fui cet état,soient vraiment heureux....
Tout à fait d'accord avec l'analyse ci dessus et la nécessité de prendre le Christ COMME modèle exemplaire, de nous appliquer à passer de l'image à la ressemblance, d'apprendre à aimer comme il le fait lui même, d'un amour libre excluant toute contrainte, si ce ne sont l'humilité et le renoncement à la partie se soi qui entrave l'accueil du Saint Esprit. Merci.