Source [Causeur] : Le président de la République entend faire porter la responsabilité de l’état catastrophique des finances du pays sur les autres.
Selon Le Figaro, lors d’une réunion à l’Élysée consacrée aux finances publiques et au déficit abyssal plus grave que prévu, le président énervé s’est adressé au ministre Bruno Le Maire en ces termes : « Bruno, ça fait quand même sept ans que tu es là ! » La scène se déroulait en présence du Premier ministre Gabriel Attal, des ministres Darmanin et Cazenave, le jour même de la publication du dernier livre de Bruno Le Maire. Contrairement à l’habitude présidentielle en public, Emmanuel Macron tutoyait et prénommait notre ministre de l’Économie. Si Bruno Le Maire avait été au bout d’une audace qui l’aurait brouillé avec le président, il aurait réagi vivement ainsi : « Emmanuel, ça fait quand même onze ans que tu es là », temporalité justement rappelée par Eric Ciotti.
Certes, comme secrétaire général adjoint de l’Élysée sous l’autorité de François Hollande durant deux ans puis, également, en qualité de ministre, Emmanuel Macron n’avait pas tous les pouvoirs et les décisions finales ne relevaient pas de lui. Mais son influence était telle sur un président longtemps abusé, et malgré un Premier ministre Manuel Valls rétif à son charme, qu’il aurait été absurde de lui dénier une part de responsabilité dans la politique économique et budgétaire mise en œuvre. Il n’aurait donc pas été impudent de la part de Bruno Le Maire de rappeler au président son influence, ses prérogatives puis son pouvoir durant onze ans. En tout cas son absolue maîtrise durant sept ans. Qui peut penser une seconde que Bruno Le Maire n’ait pas agi sans l’aval constant du président et que ce dernier n’est évidemment pas directement solidaire des orientations et des entreprises de son ministre ?
- Une vague bleue
- SNCF: l’exemplaire ponctualité
- Harcèlement scolaire: ce que Gabriel Attal peut...
- Poitiers, Rennes, Marseille… la France orange m...
- L’Eglise catholique, piñata favorite de la gauche
- Doliprane: un symbole cher payé
- Responsables, mais plus coupables
- OQTF, un feuilleton français
- Attal / Borne: petit arrangement en lousdé
- Après Philippine, elles ne veulent plus sortir...