Aurélien Taché, le député qui zigzague entre grands écarts politiques et petits écarts médiatiques

Source [Marianne] : Le député EELV-Nupes s'est fait remarquer, pour la deuxième fois cette année, dans une affaire d'esclandre et d'ébriété. Issu du parti socialiste, catapulté député à l'avènement de la République en marche puis transfuge de la Nupes, l'élu du Val d'Oise est un habitué des polémiques.

Mais qui voudra bien nous parler d’Aurélien Taché ? Pas grand monde… et surtout pas lui-même. Est-ce parce que le député, désormais membre de la Nupes, s’est illustré le 6 décembre dernier dans une nouvelle frasque ? En pleine représentation au Théâtre Lepic, à Paris, il a été prié de quitter la salle, visiblement en état d’ébriété. Jean Glavany, ancien ministre et proche de François Mitterand présent ce soir-là au théâtre, nous raconte comment l’acteur Patrick Mille, excédé par le bruit et les grands gestes d’Aurélien Taché, lui a sommé de sortir. « Il s’est exécuté avec sa compagne. Il a lancé : "Vous ne savez pas qui je suis, je suis un député de gauche et vous allez avoir de mes nouvelles." »

Une version fortement nuancée par Aurélien Taché, qui reconnaît dans Libération avoir « naïvement perturbé la représentation » : « J’ai applaudi [...] et au même moment un téléphone a sonné, ce qui a contribué au brouhaha. Ensuite j’ai voulu applaudir sans faire de bruit, en agitant les mains. Ce que l’acteur n’a pas compris, et il m’a donc demandé de sortir. Ce que j’ai fait ! Certes en râlant, en disant que c’était inadmissible, mais je suis sorti. » Dans Paris Match, cet obstiné de l'applaudissement assure avoir dit, au moment de sortir : « De toute façon, moi, je suis député. La gauche, je connais. », en référence à l’objet de la pièce, qui portait sur François Mitterrand et ses amours avec Anne Pingeot. Pour Jean Glavany, le député a plutôt fait montre d’une « arrogance folle. J’ai bien entendu dire : "Vous ne savez pas qui je suis, je suis député de gauche…" Je suis resté dîner avec l’équipe de la pièce, on m’a dit qu’il avait aussi insulté les ouvreurs chargés de le raccompagner. »

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