Le ministre de l’Économie Emmanuel Macron l’avait répété, asséné même jusqu’à en faire un slogan de sa loi : « Pas de compensations, pas d’ouvertures. » Subordonnées aux négociations syndicales, les ouvertures dominicales semblaient aller finalement de soi. Triomphants, les médias en rapportaient déjà le feu vert tellement attendu. Pris pour modèle, le Darty du centre Beaugrenelle allait même donner le la en ayant anticipé dans ses négociations le signal de départ que donnait le vote définitif de la loi. Le Figaro le mentionne comme le très bon élève des grandes enseignes à Paris.

Or, cette semaine l’on apprenait que la chose était loin d’être acquise partout : emblématiques, les salariés consultés du BHV-Paris, ont dit non. Les organisations syndicales n’ont pas signé le projet d’accord proposé. La majoration dégressive des dimanches travaillés (100 % de majoration du premier au cinquième dimanche travaillé avec repos compensateur ; 100 % de majoration du sixième au quinzième dimanche mais sans repos compensateur, et 50 % de majoration pour le reste des dimanches, sans repos compensateur) n’a pas alléché les employés du grand magasin. Le non est tombé par 640 voix contre 627.

Un revers qui confirme que la fronde n’est pas éteinte même s’il reste probablement la possibilité de négocier au cas par cas comme le rapporte La Croix.

Franck Margain (PCD), invité ce jeudi au Grand direct des Medias pour défendre les crèches mises à mal par l’AMF, a rappelé l’érosion actuelle de nombre de valeurs chrétiennes, le dévoiement qu’opérait notre société de consommation sur nombre de questions comme sur le repos dominical par exemple.

Hélène Bodenez

 

En savoir plus :
Notre dossier "Oui au repos dominical"

 

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