[Source: L'AGRIF]

L’acte perpétré lors du carnaval de Saint Jean de Luz consistant à brûler en effigie l’évêque du diocèse ne relève pas d’une mascarade de mauvais goût qu’auraient perpétrée d’imbéciles potaches. Il a été idéologiquement préparé et d’ailleurs approuvé par le parti socialiste et les groupuscules d’extrême-gauche.

Il s’inscrit dans la séquence actuelle d’usage systématique de la dérision contre le christianisme que les tribunaux ne condamnent jamais si elle est dirigée contre certaines religions, constituant un moyen de dénigrement préalable aux phases de persécution.

L’histoire vérifie cela.

Ainsi Jean Jaurès, dans son Histoire socialiste de la Révolution, rapporte-t-il avec une grasse délectation que le 5 mai 1791, dans le jardin du Palais Royal, devant la foule révolutionnaire : « Le feu est mis à un mannequin représentant le pape Pie VI ». Jaurès décrit cela sous le titre : « L’insolent mufti au bûcher ».

Moins de deux ans plus tard, c’est par milliers que, selon les cas, on brûla, égorgea, noya, guillotina des milliers de religieux et de fidèles, hommes, femmes, enfants.

La mise au bûcher des effigies des personnes haïes fut une pratique fréquente dans les moments préparatoires des monstruosités nazies ou communistes, et particulièrement dans les manifestations de haine des Espagnols fanatiques, rouges ou noirs, avant la guerre civile de 1936.

On pouvait penser que dans un régime de démocratie moderne on ne réanimerait pas de pareilles scènes d’exécration du bouc émissaire rappelant des pratiques cruelles et barbares de jadis.

Il convient, cela dit, de rappeler que les auteurs du triste fait de Saint Jean de Luz ne suscitent que la condamnation du pays basque unanime, attaché à son âme chrétienne, à sa culture, à son identité, à ses traditions de solidarité avec son clergé.

L’AGRIF présente à Mgr Marc Aillet l’expression de son profond respect.

 

Bernard Antony