Aux Etats-Unis, le rappel vaccinal fait débat

Source [Le Monde] La revue médicale « The Lancet » a publié, lundi, une tribune au vitriol contre l’automatisation de la troisième dose, signée par deux ex-chercheurs à la FDA, l’autorité qui homologue les vaccins.

Frappés par la vague du variant Delta, les Etats-Unis se divisent sur la pertinence d’un rappel vaccinal contre le Covid-19. Philip Krause et Marion Gruber, deux chercheurs de la Food and Drug Administration (FDA) et responsables du dossier, ont démissionné en août de leurs fonctions, officieusement en raison de pressions de leur hiérarchie et de l’administration Biden pour approuver un rappel vaccinal.

Ce lundi 13 septembre, les deux chercheurs ont publié dans la revue médicale britannique The Lancet, avec seize autres confrères, une tribune au vitriol contre un rappel vaccinal, fondée sur l’examen des données épidémiologiques. « A ce jour, aucune de ces études n’a fourni de données crédibles prouvant une baisse substantielle de la protection contre la forme grave de la maladie », accuse la tribune rédigée par Philip Krause. « Le message qu’un rappel pourrait bientôt être nécessaire, s’il n’est pas justifié par des données et des analyses solides, pourrait nuire à la confiance dans les vaccins et saper le message sur l’importance de la primo-vaccination. » Les rappels pourraient comporter des « risques » s’ils sont « introduits trop tôt ou trop fréquemment », estiment les chercheurs, qui pointent les effets secondaires « comme la myocardite, qui est plus fréquente après la deuxième dose de certains vaccins à ARN messager [vaccins de Pfizer et Moderna] ou le syndrome de Guillain-Barré, qui a été associé aux vaccins Covid-19 à vecteur d’adénovirus [Johnson & Johnson] ».

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