Le 10 décembre 1948, après la seconde guerre mondiale et la découverte de l’horreur des crimes commis par Hitler arrivé légitimement au pouvoir par le jeu des urnes est promulguée par l’ONU la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme dont le fondement est la défense et le respect de la dignité de la personne et de la loi naturelle. Grand moment de l’Histoire où la Démocratie trouvera là l’une de ses meilleures expressions.
L’ONU dès 1989, c’est-à-dire dès la chute du mur de Berlin, prétendant qu’elle avait reçu un mandat éthique et jouissait d’une autorité morale universelle seprésenta comme la seule institution capable de rendre la mondialisation humaine, éthique et durable. Dans ce monde crépusculaire qui marche sur la tête, de nombreux organismes onusiens, faisant fi des gouvernements nationaux, distillent le poison destructeur de l’idéologie totalitaire du Gender.
Le 1er Mai 1991 Saint Jean-Paul II donnait son encyclique « Centesimus annus » dont j’extrais quelques lignes du n° 44
« A l'époque moderne, … s'est dressé le totalitarisme qui, dans sa forme marxiste-léniniste, considère que quelques hommes, en vertu d'une connaissance plus approfondie des lois du développement de la société, ou à cause de leur appartenance particulière de classe et de leur proximité des sources les plus vives de la conscience collective, sont exempts d'erreur et peuvent donc s'arroger l'exercice d'un pouvoir absolu. Il faut ajouter que le totalitarisme naît de la négation de la vérité au sens objectif du terme : s'il n'existe pas de vérité transcendante, par l'obéissance à laquelle l'homme acquiert sa pleine identité, dans ces conditions, il n'existe aucun principe sûr pour garantir des rapports justes entre les hommes. Leurs intérêts de classe, de groupe ou de nation les opposent inévitablement les uns aux autres. Si la vérité transcendante n'est pas reconnue, la force du pouvoir triomphe, et chacun tend à utiliser jusqu'au bout les moyens dont il dispose pour faire prévaloir ses intérêts ou ses opinions, sans considération pour les droits des autres. Alors l'homme n'est respecté que dans la mesure où il est possible de l'utiliser aux fins d'une prépondérance égoïste. Il faut donc situer la racine du totalitarisme moderne dans la négation de la dignité transcendante de la personne humaine, image visible du Dieu invisible et, précisément pour cela, de par sa nature même, sujet de droits que personne ne peut violer, ni l'individu, ni le groupe, ni la classe, ni la nation, ni l'Etat. La majorité d'un corps social ne peut pas non plus le faire, en se dressant contre la minorité pour la marginaliser, l'opprimer, l'exploiter, ou pour tenter de l'anéantir (91).
Dès 1990, l’ONU organisa une série sans précédent de grandes conférences gouvernementales couvrant tous les aspects de la vie en société : l’éducation (Jomtien,1990) ; les enfants et leurs droits (New-York, 1990) ; l’environnement (Rio,1992) ; les droits humains (Vienne ,1993) ; la population (Le Caire,1994) ; le développement social (Copenhague,1995) ; les femmes (Pékin, 1995) ; l’habitat (Istambul,1996) ; et la sécurité alimentaire (Rome,1996) …. Puis en 2015 naquit l’Agenda 2030 et ses 17 objectifs de Développement Durable. Nous y sommes. Personne ou presque n’en parle, mais ce que nous vivons d’apocalyptique en est le résultat. La ploutocratie, les GAFAD et ses vassaux européens, de façon reptile et vipérine, distillent dans toutes les couches de la vie sociale ce venin dont l’objectif est bien la décivilisation et ce qu’annonçait entre autres Lewis : « L’Abolition de l’homme ». Aujourd’hui, l’ONU s’interroge sur l’opportunité de déclarer « crime de lèse humanité » toute remise en question des postulats du lobby Gay.
Après la révolution culturelle qui avait déconstruit les valeurs traditionnelles occidentales, il était tacitement accepté que la nouvelle éthique mondiale devait être construite pour ainsi dire ex nihilo, c’est-à-dire comme si la nature et la loi de Dieu n’existaient pas, à travers un processus de consensus. Ce nouveau consensus mondial est un ensemble de nouveaux paradigmes s’exprimant à travers un nouveau langage (la Novlangue).
Quelques exemples de mots et expressions appartenant à ce langage :
Mondialisation du visage humain, citoyenneté mondiale, consensus, développement durable, partenariats, société civile, ONGs, bonne gouvernance, démocratie participative, éducation pour tous, accès et commerce équitable, autonomisation des femmes, santé et droits sexuels et reproductifs, sexospécifité, égalité des sexes, égalité des chances…parlement des enfants…
Et pendant ce temps-là, les concepts déconstruits par la révolution culturelle occidentale tendent à être absents du langage mondial. Citons-en quelques exemple :
Vérité, amour, charité, mari, femme, époux(se), parents, père, mère, fils, fille, sœur personne, famille, communion, volonté, complémentarité, identité, virginité, chasteté, joie, espérance, foi, bien, mal péché, sacrifice, bien commun, moralité, dogme, fidélité, mystère…
Notons pour mémoire que Jacques Derrida avait suggéré dans un article paru dans le Monde peu de temps avant sa mort en 2004, d’éliminer le mot « mariage » du code civil français pour résoudre le problème du statut juridique des couples de même sexe. La chose fut réglée par la loi Taubira le 17 mai 2013.
Contre tout sens commun, cette idéologie tentaculaire et démoniaque- mise en place à l’école par Luc Chatel- s’installe ou plutôt se voit légitimée par les programmes conçus au Ministère de l’Education nationale dont on se souvient que l’un des objectifs déclarés par Peillon, repris par Ben kacen, Blanquer et le wokiste Ndaye, est de confisquer la responsabilité de l’éducation (affective, relationnelle) sexuelle aux parents.
L’objectif de cette idéologie est d’abolir l’identité sexuelle. Il faut enseigner à nos enfants à partir de la maternelle qu’ils peuvent librement décider s’ils veulent être garçon ou fille. Nous pouvons espérer que les victimes de ces chimères arrivent à la maison en disant à leurs parents : le maître ou la maitresse nous a dit ce matin que si je veux je peux devenir fille et ma sœur garçon. Maman, le maître est fou !!!
Hélas, les enfants sont des éponges qui reçoivent ce qu’on leur enseigne sans esprit critique et il n’est pas difficile qu’ils tombent ainsi dans les mailles du filet de ces professeurs pervers et sectaires, exception faite mais pour d’autres raisons et sur d’autres sujets des enfants de religion ou /et de culture musulmane.
Il est urgent car c’est de leur responsabilité que les parents se mobilisent et s’opposent de toutes leurs forces car c’est leur droit et leur devoir à cette idéologie furieuse qu’est le transgénérisme afin que leurs enfants n’empruntent pas le chemin irréversible d’un changement de sexe qui n’est autre qu’une mutilation monstrueuse physique, psychique, sociale par le biais de la négation biologique.
L’obsession de nos apprentis sorciers pour la sexualité des enfants est une constante de ces nouveaux agents de l’UNESCO –agence onusienne- qui a mis la perspective sexospécifique (« gender training » et « gender mainstreaming ») au cœur de la réforme mondiale de l’éducation. L’objectif fondamental n’est plus l’apprentissage de la lecture, du calcul, de l’écriture, de l’histoire ou de la géographie de notre pays, ce ne sont plus les arts et les lettres mais de réaliser le changement culturel à travers l’inversion en matière d’éthique et de morale et dans tout ce qui est considéré comme sens commun, le plus rapidement possible car il faut exploiter et profiter de la perméabilité des enfants. La masturbation et les relations sexuelles de toutes classes, le vagabondage sexuel y compris entre mineurs sont des pratiques recommandables. Car tout individu même petit garçon ou petite fille peut faire avec son corps ce qu’il désire la finalité de la sexualité étant le plaisir et les organes sexuels sont faits pour en profiter et en jouir en évitant surtout la grossesse et la natalité. Cette dépravation modélisée et enseignée dans les écoles ouvre d’autres voies qu’une ministre espagnole d’extrême gauche (la Marlène Schiappa locale Montero) invectivant les Cortes (Assemblée nationale espagnole) exprima en vociférant que tout enfant dès lors qu’il est consentant devait librement avoir des relations sexuelles avec des adultes.
Depuis les années 60-70, des générations ont été éduqués à l’école des « maîtres » de la révolution culturelle. La révolution culturelle mondiale a fondamentalement redéfini le sens de l’éducation. Son objectif prioritaire n’est plus l’acquisition des connaissances mais l’apprentissage du savoir-faire et de compétences pour bien vivre (« lifeskills »). L’éducation sert désormais à l’appropriation par tous les citoyens du monde, du programme des grandes conférences des années 1990 et de leurs normes postmodernes. Pour y parvenir, il est nécessaire selon l’expression du Recteur de l’Université des Nations Unies Hans van Ginkel , de « refaire l’éducation de l’intérieur ». Les citoyens du monde doivent apprendre à agir différemment - à savoir, différemment de leurs traditions.
Pour les promoteurs de cette idéologie, il est impératif d’émanciper sexuellement l’enfance et l’adolescence. Ils imposent un total débridage sexuel inculquant un droit absolu à avoir des relations sexuelles avec tout individu sans obstacle de l’âge, le nombre, l’état civil, les relations familiales, (Voyez l’affaire Olivier Duhamel, grand prêtre du « camp du bien » médiatique et de science Po, qu’en est-il de ses crimes et délits ? La justice a classé cette affaire sans suite !!! ), le genre voire l’animal (zoophilie). Les lois sont la morale de l’Etat et tout cela est dans les lois. Mais avant tout, il fut nécessaire que les « ingénieurs sociaux » (agents de transformation sociale) développassent ce que l’on peut appeler l’éthique du consentement. Cette éthique s’emploie à éliminer l’une après l’autre les contraintes de la vie personnelle et sociale. Elle autorise, pourvu que l’individu soit consentant tout ce qui n’est pas hors la loi ou plutôt tout ce qui n’est plus hors la loi : l’adultère, la promiscuité des adolescents, la stérilisation, l’avortement, l’homosexualisme, le transexualisme, la mutilation sexuelle, le mariage entre personnes de même sexe, la PMA, demain la GPA et l’euthanasie. La famille, sanctuaire et lieu primordial de l’éducation de la conscience et du développement humain, lieu privilégié de la transmission des traditions et de la foi est devenue l’ennemi à abattre de ces garde-chiourmes du Nouvel Ordre Mondial et les orientations des ministres successifs de l’Education Nationale depuis Luc Chatel en sont l’expression constante et consternante. Confisquer aux parents leur première responsabilité d’éduquer leurs enfants équivaut tout simplement à légitimer la manipulation de leurs esprits par la culture ambiante (messages transmis par la « musique », les images violentes et provocantes, les médias, les groupes de jeunes, les idées qui circulent et sont véhiculées ou enseignées à l’école par les programmes établis par les « ingénieurs sociaux »). La révolution sexuelle et la crise de la famille qu’elle a entrainée en Occident ont provoqué une perte d’identité personnelle et culturelle qui explique la vélocité et la facilité avec lesquelles les nouvelles idées ont réussi à s’imposer.
L’enfant doit réveiller ses inclinations sexuelles et l’école, à travers ses « ingénieurs sociaux », doit l’éduquer à découvrir son propre corps par le biais de la masturbation qui n’aurait rien de négatif et qu’il puisse pratiquer des relations sexuelles avec d’autres garçons et filles, justifiant toute activité sexuelle. La sexualité devient un jeu, un passe-temps, une finalité en soi, qui finit d’ailleurs par devenir une addiction qui comme toute addiction névrose et détruit l’esprit. Des auteurs comme Alfred Kinsey n’excluent d’ailleurs pas dans ces vagabondages sexuels la pratique de la pédophilie et la zoophilie dont la condamnation serait un préjugé issu du judaïsme et du christianisme et ne reposerait sur aucune base naturelle. Comme le mot pédophilie a une mauvaise connotation, on l’appelle désormais comme le fit l’ancienne eurodéputé autrichienne Ulrike Lunaceki : « Education afectivosexuelle interactive et libre de tabous ». Avouez que c’est plus joli.
M. Pap Ndiaye, nouveau ministre de la « déséducation nationale » imprégné d’idéologie woke , très à l’aise dans les invectives et les déclarations haineuses à l’égard de qui oserait remettre en question - non pas ce qui relèverait de sa compétence en matière de transmission des fondamentaux - un gouvernement plus habile à diviser qu’à rassembler, accélère bien entendu ce processus de transformation sociale sur le terrain de l’Ecole. Ses dernières déclarations sur la pseudo et mortifère « égalité des chances », sur l’identité de genre, l’indifférenciation entre les garçons et les filles, et sur la chimérique neutralité ne sont que l’expression des objectifs des grandes conférences des années 1990 reformulées au début du 21ème siècle, en Objectifs du millénaire pour le Développement (OMD).
Aussi, les parents doivent être extrêmement vigilants sur cette forme de corruption de mineurs dont se rendent complices nos autorités - y compris ecclésiales- soumises qu’elles sont aux dictats onusiens et bruxellois noyautées et vérolées par le totalitarisme LGBTQ…iste et wokiste. En peu de mots, c’est le triomphe de l’hédonisme, le refus du sacrifice et de tous les outils nécessaires à éduquer à la volonté, c’est-à-dire le triomphe du malin.
Les témoignages commencent à s’affranchir de « la pensée unique du camp du bien » grâce aux réseaux sociaux, quelques médias indépendants, et à la mobilisation de quelques évêques, prêtres, rabbins, journalistes, quelques députés , sénateurs ,eurodéputés, d’associations de juristes, pédopsychiatres, philosophes, éducateurs, essayistes, psychologues, pédiatres et médecins et dénoncent cet activisme transhumaniste qui est, comme Bernanos définissait l’immonde, une véritable « conspiration contre la vie intérieure ».
« Malheureux ces gens qui déclarent bien ce qui est mal et mal ce qui est bien, qui font des ténèbres la lumière et de la lumière des ténèbres, qui rendent amer ce qui est doux et doux ce qui est amer » Isaïe(5.20)
Thierry Aillet, ancien Directeur Diocésain de l’enseignement catholique d’Avignon