Le 24 février dernier, la Russie envahissait l’Ukraine. Le monde occidental se mettait en état de sidération absolue. Les élites autoproclamées, feignant la surprise totale, clamaient haut et fort une indignation totale  et une condamnation sans appel. De leur côté, les populations européennes, lessivées par le système politico-médiatique, n’avaient qu’un mot à la bouche : Poutine est totalement fou. Il fallait donc  aider l’Ukraine par tous les moyens, dont les moyens militaires.

Trois mois plus tard, les élites autoproclamées commencent à baisser le ton, car elles apparaissent à leur tour, chaque jour davantage, comme totalement folles et suicidaires, en poussant à la guerre par tous les moyens, alors que l’Union européenne n’a aucune armée à opposer à la Russie. De leur côté, les populations européennes, grâce aux réseaux sociaux notamment, commencent à comprendre que le Système, manipulé comme jamais par les États-Unis, accumule les mensonges et pousse au crime.

Le problème est qu’à force de pousser au crime, la probabilité que le crime ait lieu devient de plus en plus grande. De Macron à Ursula von der Leyen, en passant bien sûr par le va-t-en-guerre Biden et son joujou appelé l’OTAN, chaque jour qui passe se traduit par une nouvelle provocation pouvant nous mener tout droit à une guerre nucléaire, à une guerre mondiale, à une sorte d’apocalypse.

Lorsque l’on analyse l’enchaînement de tous les petits faits politiques de l’été 1914, qui ont peu à peu conduit à l’épouvantable guerre de 14-18, l’on peut se demander si nous ne sommes pas en train de vivre le même enchaînement de faits.

Prenons deux exemples. Le croiseur amiral de la flotte russe a été coulé il y a quelques semaines, par les ukrainiens disait-on. Le journal New York Times, porte-parole presque officiel de Biden, indiquait il y a quelques jours que ce navire avait été coulé avec l’aide des Américains. Les Américains voudraient pousser Poutine à la faute qu’ils ne s’y prendraient pas autrement. Le même journal New York Times indiquait en même temps que des généraux russes avaient été ciblés et tués avec l’aide des Américains. Ces derniers voudraient une fois de plus pousser Poutine à la faute qu’ils ne s’y prendraient pas autrement. Car le message officiel délivré par le journal, piloté par le gouvernement américain, est clair : nous, Etats-Unis, sommes entrés en guerre contre la Russie.

Finalement, chaque jour offre son lot de décisions prises par l’Occident dans le seul but de pousser Poutine à la faute : livraison massive d’armes à l’Ukraine, quadrillée par les régiments néonazies qui pullulent dans ce pays ; organisation surprise de l’adhésion de la Finlande et de la Suède à l’OTAN ; rejet par le mépris de toutes les propositions faites par les Russes pour stopper le conflit ; crimes de guerre à répétition de la part des Ukrainiens, crimes que les médias occidentaux ont de plus en plus de mal à cacher ; communications résolument mensongères de la part du système politico-médiatique occidental etc.

Il en résulte simplement que tout cela peut très mal finir : dans ce cas, l’Histoire aura à se prononcer sur les responsabilités de chacun.

 

François Billot de Lochner