Source [Conflits] : Le djihadisme se déploie en Asie centrale. Analyse de Raffaello Pantucci sur les raisons de ce développement et la sociologie de ses membres.
Article original paru sur Geopolitika. Traduction de Conflits.
Raffaello Pantucci est Senior Associate Fellow au RUSI.
Comment décririez-vous la montée actuelle du djihadisme en Asie centrale, en particulier en Ouzbékistan et au Tadjikistan ? Quels sont les principaux moteurs de ces forces ?
À l’heure actuelle, si nous examinons objectivement les Asiatiques centraux qui semblent rejoindre des groupes extrémistes, en examinant les biographies des individus qui ont été capturés ou tués, nous constatons essentiellement deux choses.
D’une part, ce groupe compte beaucoup de Tadjiks, plus de Tadjiks que dans n’importe quel autre pays, franchement. Deuxièmement, beaucoup d’entre eux semblent être des travailleurs immigrés, ayant pour la plupart une expérience en Russie.
À lire également
Asie centrale : le prochain foyer islamiste ?
Il est donc clair qu’il existe une sorte de problème majeur en termes de radicalisation des personnes originaires d’Asie centrale en Russie. Et il est très clair qu’il se passe quelque chose au sein de la communauté tadjike en particulier.
L’État islamique dans la province du Khorasan (ISKP) a renforcé sa présence en Asie centrale ces dernières années. Quelles sont les principales stratégies utilisées par l’ISKP pour établir et étendre son influence ? Pouvez-vous expliquer comment l’ISKP utilise les publications médiatiques en tadjik et en ouzbek pour promouvoir son programme ? Quelle est l’efficacité de sa stratégie médiatique ?
- La guerre d’Ukraine et la question des frontières
- L’art contemporain est mis au service d’un proj...
- Réorganiser la mission Sentinelle
- La France au cœur des trafics de drogue : un re...
- La fondation d’aide humanitaire. À l’avant-gar...
- La Moldavie dans l’UE ? Un élargissement problé...
- L’Allemagne et ses ONG pour imposer sa politiq...
- Donald Trump, défenseur des cryptomonnaies aux...
- Les ONG sont centrales dans la guerre des idées
- Le Kurdistan, entre espoir et renouveau